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Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

Elodie Cazaux

Elodie Cazaux

« Je peux rire avec mes patients, pleurer avec eux »

Elle a fait un choix de vie, de relations. Médecin généraliste à Colomars,

Elodie Cazaux prolonge une histoire familiale qui fait de la bienveillance une vertu cardinale.

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« Mon grand-père était chirurgien orthopédique et infantile. Il était mon idole. Alors j’ai voulu marcher dans son sillage. Je me souviens de ses regards bienveillants, de la qualité de ses échanges avec ses patients. Ecouter, soulager, c’était ça pour moi la médecine et c’est ce qui me motive encore chaque jour », témoigne Elodie Cazaux. Médecin généraliste, elle a vécu son parcours avant tout au fil de rencontres : « Il y a eu Mme Bordessoule, impressionnante prof d’hématologie à la Faculté de Médecine de Limoges où j’ai étudié ; André Bertrand mon directeur de thèse, très proche de ses patients et qui m’a appris à prendre le temps nécessaire ; puis l’équipe du Pr Dujardin en hémato-oncologie au Centre hospitalier Princesse Grace à Monaco. J’étais la plus heureuse des femmes et je suis devenue maman, j’ai alors décidé d’être généraliste à Colomars. Un choix que je n’ai jamais regretté depuis 16 ans ». Face à tous ses confrères qui dévissent leur plaque tant ils sont épuisés, Elodie Cazaux se sent préoccupée : « Les jeunes médecins rechignent à s’installer en zone rurale. Pour les habitants, c’est une catastrophe. Être médecin est une vocation, ce n’est pas se faire une place au soleil. Ma fille aînée fait ses études de médecine aujourd’hui. Ils commencent à 1 000 étudiants pour n’arriver qu’à 140 diplômés. Faut-il une sélection à ce point drastique au risque de créer des déserts médicaux ? », interroge Elodie Cazaux, qui refuse la téléconsultation, même si on l’y encourage.

L’écoute comme trait d’union

« J’aime mon métier plus que tout et chaque consultation est un partage. J’ai de 30 à 40 patients par jour, mon planning est prévu pour finir la journée à 18 heures mais je ne termine jamais avant 20 heures. J’ai 15 minutes par patient, c’est une durée moyenne théorique, mais je prends le temps qu’il faut. Parfois moins, souvent plus… Ils savent que je peux avoir 1h de retard », poursuit cette généraliste, qui cherche en elle les ressources pour garder le plus possible sourire, mettre à l’aise, écouter. Car pour amener un patient à un sevrage tabagique, comprendre l’existence de violences familiales même si rien n’est dit, il faut ce fondement de confiance. « La pandémie de Covid-19 a changé les attentes. Face à la demande croissante d’approches complémentaires, je ne peux pas m’obstiner dans le discours cartésien de la médecine allopathique. Les patients qui ont à leur disposition d’innombrables sources d’information, cherchent à mieux être et mieux vivre, et attendent également la démonstration de l’ouverture d’esprit de leur « médecin de famille. Je suis pour ma part ouverte à la méditation, à la sophrologie, à la phytothérapie. Je passe beaucoup de temps à expliquer car un patient qui a compris est rassuré et adhérera mieux à son traitement », ajoute Elodie Cazaux. Ayant fait sa thèse sur le carnet de santé des enfants, elle œuvre sur le terrain à la prévention. Et de conclure : « Je souhaite à tous les étudiants de vivre ce métier avec la même joie ».

« Mon grand-père était chirurgien orthopédique et infantile. Il était mon idole. Alors j’ai voulu marcher dans son sillage. Je me souviens de ses regards bienveillants, de la qualité de ses échanges avec ses patients. Ecouter, soulager, c’était ça pour moi la médecine et c’est ce qui me motive encore chaque jour », témoigne Elodie Cazaux. Médecin généraliste, elle a vécu son parcours avant tout au fil de rencontres : « Il y a eu Mme Bordessoule, impressionnante prof d’hématologie à la Faculté de Médecine de Limoges où j’ai étudié ; André Bertrand mon directeur de thèse, très proche de ses patients et qui m’a appris à prendre le temps nécessaire ; puis l’équipe du Pr Dujardin en hémato-oncologie au Centre hospitalier Princesse Grace à Monaco. J’étais la plus heureuse des femmes et je suis devenue maman, j’ai alors décidé d’être généraliste à Colomars. Un choix que je n’ai jamais regretté depuis 16 ans ». Face à tous ses confrères qui dévissent leur plaque tant ils sont épuisés, Elodie Cazaux se sent préoccupée : « Les jeunes médecins rechignent à s’installer en zone rurale. Pour les habitants, c’est une catastrophe. Être médecin est une vocation, ce n’est pas se faire une place au soleil. Ma fille aînée fait ses études de médecine aujourd’hui. Ils commencent à 1 000 étudiants pour n’arriver qu’à 140 diplômés. Faut-il une sélection à ce point drastique au risque de créer des déserts médicaux ? », interroge Elodie Cazaux, qui refuse la téléconsultation, même si on l’y encourage.

L’écoute comme trait d’union

« J’aime mon métier plus que tout et chaque consultation est un partage. J’ai de 30 à 40 patients par jour, mon planning est prévu pour finir la journée à 18 heures mais je ne termine jamais avant 20 heures. J’ai 15 minutes par patient, c’est une durée moyenne théorique, mais je prends le temps qu’il faut. Parfois moins, souvent plus… Ils savent que je peux avoir 1h de retard », poursuit cette généraliste, qui cherche en elle les ressources pour garder le plus possible sourire, mettre à l’aise, écouter. Car pour amener un patient à un sevrage tabagique, comprendre l’existence de violences familiales même si rien n’est dit, il faut ce fondement de confiance. « La pandémie de Covid-19 a changé les attentes. Face à la demande croissante d’approches complémentaires, je ne peux pas m’obstiner dans le discours cartésien de la médecine allopathique. Les patients qui ont à leur disposition d’innombrables sources d’information, cherchent à mieux être et mieux vivre, et attendent également la démonstration de l’ouverture d’esprit de leur « médecin de famille. Je suis pour ma part ouverte à la méditation, à la sophrologie, à la phytothérapie. Je passe beaucoup de temps à expliquer car un patient qui a compris est rassuré et adhérera mieux à son traitement », ajoute Elodie Cazaux. Ayant fait sa thèse sur le carnet de santé des enfants, elle œuvre sur le terrain à la prévention. Et de conclure : « Je souhaite à tous les étudiants de vivre ce métier avec la même joie ».

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