Vanessa Rigaud

2025 est une année charnière pour Vanessa Rigaud, qui vient non seulement de racheter Plexi Azur, fondé il y a 70 ans à Nice, mais aussi d’ouvrir à Cannes une galerie d’art d’un genre nouveau.

Avocate en droit des affaires, elle explore depuis plusieurs années les possibilités offertes par l’art numérique. Une passion nourrie par son grand-père scientifique, qui lui transmet très tôt le goût de l’innovation et de la rigueur. La lumière la fascine, tout comme la manière dont l’œil la perçoit, interagit avec l’espace. « La 3D permet de concrétiser des idées qui, auparavant, n’existaient que dans l’imaginaire » analyse-t-elle.

C’est chez Plexi Azur, cet atelier emblématique qui a vu défiler Arman, César ou Klein, un demi-siècle en arrière, qu’elle trouve les cadres adaptés à ses dispositifs holographiques. « Le plexiglas est une matière fascinante par sa forte transmission lumineuse ». Lorsque Vanessa comprend qu’Edmond Vernassa, le fondateur des lieux, s’était déjà intéressé aux prémices de l’holographie, tout s’éclaire. Et la perspective d’un rachat prend tout son sens.

Fruit de quatre années de développement, la galerie My Hologram a ouvert ses portes en mars dernier au 50 Croisette, dans un espace de 80 m² pensé comme un laboratoire immersif. Aux côtés de son associé Philippe Letertre, elle collabore avec des artistes de la région, sculpteurs, street-artistes et designers. « On digitalise l’œuvre, on crée le fichier 3D ainsi que son jeton numérique que l’on l’intègre dans la blockchain. Puis, grâce à un système d’hélice inséré dans un cadre en plexiglas, l’image prend vie sous forme d’hologramme », explique-t-elle. Blockchain, synchronisation sonore, contrôle à distance : modèle hybride, à la croisée de l’art et de la science, qui séduit une nouvelle génération de collectionneurs férus de tech, de crypto… et d’émotions augmentées.