Jean Berthoz, administrateur de biens, préside la Chambre UNIS Marseille-Provence-Corse depuis l’an dernier.
Jean Berthoz, président de la Chambre UNIS Marseille-Provence-Corse, nous apporte un éclairage averti sur le marché de l’immobilier de prestige, avec l’aide de Pascal Maubé, directeur général de SYNEO.
Avec plus d’un million de transactions en douze mois à la mi-2019 et une évolution des prix de plus de 10 %, le marché de l’immobilier de prestige se porte bien et a le vent en poupe dans la région. L’arrivée des grandes enseignes nationales ou internationales œuvrant dans ce domaine en est la meilleure preuve. L’internationalisation des transactions, jusqu’ici réservée à des zones historiquement attractives comme Paris ou la Côte d’Azur, gagne notre région. En raison des atouts propres aux grandes villes, Marseille et Aix-en-Provence y restent les espaces les plus attractifs. L’émergence et le développement de pôles d’attractivité comme ITER, de grandes entreprises locales comme la CMA-CGM ou de zones accueillant de nombreuses start-up favorisent l’évolution régulière de ce marché, mais il convient de ne pas sous-estimer les effets du tourisme de croisière, des grandes manifestations (comme la capitale de la culture 2013) et de l’excellente desserte de la région en matière de transport. Le développement des transactions n’est freiné que par la rareté des produits historiquement classables comme biens de prestige, une rareté en partie compensée par des rénovations et des constructions portées par des architectes renommés. Cela attire une clientèle assez hétéroclite, des cadres aux revenus confortables aux touristes désireux d’acquérir une résidence secondaire, en passant par des retraités aisés souhaitant profiter de la clémence de la météo. Tout cela constitue une population attachée au climat, à la très grande qualité des services régionaux (enseignement, soins, transports) et à la facilité d’accès au sud.