Sophia Antipolis

 

 

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La technopole, dont le chiffre d’affaires s’élève aujourd’hui à 5,6 milliards d’euros, soit l’équivalent du CA du tourisme de la Côte d’Azur, poursuit son histoire avec un plan ambitieux à l’horizon 2030.

À la fin des années 1960, construire un centre d’innovation technologique en pleine garrigue, dans une région associée au tourisme, pouvait paraître complètement utopique. Et pourtant, « avec près de 5 000 chercheurs et 2 500 entreprises employant 38 000 personnes au sein d’une techno-pole composée à 90 % d’espaces verts, ce pari initial s’est révélé être un incontestable succès », s’enthousiasme Jean Leonetti, président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. À l’origine de cette aventure humaine, il y a l’audace de Pierre Laffitte. Alors que Paris concentrait l’essentiel du dynamisme économique français, ce polytechnicien a eu l’idée de créer de toutes pièces, un pool d’intelligence dans le Sud, misant sur la convivialité et la mixité. Un projet lancé en 1969 sur 2 400 hectares, entre les communes de Valbonne, Biot, Mougins, Vallauris et Antibes.

Soixante-sept nationalités
Dès les premières années, Sophia Antipolis connaît des implan-tations majeures. Franlab, filiale de l’Institut Français du Pétrole, est la première entreprise à s’y installer en 1974. De sorte qu’au début des années 1980, le site compte déjà cent entreprises, dont le centre de réservation monde d’Air France, Thomson, Matra, France Télécom, Dow Chemical, Digital Equipment, L’Oréal… Sans oublier l’arrivée d’écoles et de laboratoires de recherche, tels que l’École des Mines, le CNRS, l’INRIA, l’INRA ou l’École Supérieure de Commerce de Nice, devenue SKEMA… L’utopie de départ a donc laissé place à une réalité très concrète : un parc fertile de haute technologie, favorisant les synergies entre universitaires, centres de recherche, grands groupes et start-up, le tout en dehors du cadre stressant et pollué des grandes mégalopoles. Parmi les innovations qui ont marqué l’histoire de Sophia Antipolis, on peut ainsi citer l’analyse des images satellite, la mise au point de la norme GSM, la modélisation 3D, la carte à puce sans contact et même les algorithmes pour le dépistage du cancer.

Première technopole d’Europe
Bénéficiant d’une renommée internationale dans le domaine du numérique, Sophia Antipolis mise aujourd’hui sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité, le big data et l’Internet des objets, pour inventer les appli-
cations et usages de demain. Ses filières d’excellence concentrent leurs recherches sur la voiture autonome, la santé et les biotechnologies, le sportech, la fintech et la proptech. Et avec Air France, Amadeus, Conztanz, Travelaer, l’histoire de la traveltech est intrinsèquement liée à celle du centre sophipolitain. Résolument, la technopole ne manque pas de souffle nouveau. Désormais, elle mène même deux projets d’envergure. Le premier, Ecotone Antibes, campus écologique tourné vers les technologies clés, comprendra une réplique de la station F de Xavier Niel ! Le second, le Pôle de l’Innovation, sera un nouvel espace stratégique pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’accompagnement des entreprises, de leur création à leur développement. De quoi renforcer l’attractivité de tout un territoire et de ses quartiers de vie en plein essor à Antibes, Biot et Valbonne.

Par Eve Chatelet

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