Le tandem mode le plus fort ne serait-il pas celui du photographe et de sa muse. Ses muses plus exactement, car les années défilent presque aussi rapidement que les collections. Prenons la pose avec Robert Bilbil.
Robert Bilbil s’éteignait cet été 2017. Plus de flashs. Celui qui se jouait aussi bien de la mode que de la mort, avec ses airs de rocker un soupçon punk, avait un cœur tendre. Ici, l’univers de la mode pleura à chaudes larmes cet homme qui a grandi un appareil photo à la main. Depuis sa tendre enfance, il aimait regarder la vie et débuta son travail au milieu des années 80 à San Francisco. Entre trash et glamour, toujours à la recherche de la beauté, s’il aimait certains comme Araki ou d’autres, comme les photographes des années 50, il tirait son inspiration de détails de la vie, laissait les choses venir à lui avec simplicité. Au-delà de son travail pour quelques clients qui lui commandaient des campagnes, il jouait de la guitare dans un groupe de rock et laissait aller son inspiration pour des travaux personnels qu’on a pu découvrir lors d’expositions.