QOPAT

 

 

 
 

 

Comme le révèle l’acronyme de son nom d’artiste, QOPAT, pour « Quand On Passe A Table », est un épicurien dans l’âme. Alchimiste du polystyrène, il a imaginé les trophées COTE Invent 2018.

 

QOPAT, c’est d’abord une approche humble et joyeuse de la création, fondée sur les sens et le partage d’émotions, comme lorsqu’on fait un bon repas entre amis. Dans son atelier à Mouans-Sartoux, il se lance à l’assaut de matières auxquelles on n’accorde guère de valeur esthétique, masque sur le visage et outils à la main. De la simplicité de produits de série, il fait alors émerger la noblesse, celle d’une œuvre d’art, toujours unique. Lorsqu’il évoque ses inspirations, il penche d’emblée vers l’Italie : il y a eu le génie d’Alberto Burri, qui inventait des formes abstraites à partir de toile de jute ou de plas­tique, puis le mouvement de l’arte povera, visant à créer un langage universel par l’utilisation de maté­riaux bruts et naturels. « L’idée de matières pauvres était là, et celle de les métamorphoser », se sou­vient cet ancien agent immobilier et marchand de biens, qui a été en contact direct avec tous les matériaux de rénovation, et en particulier… les isolants.

 

La chaleur et la convivialité
« J’ai commencé par la peinture abstraite. J’avais envie de mêler les pigments à des matières du bâtiment comme les colles, les silicones, les résines », poursuit celui qui répond à la ville au nom de Michel Lizzani. Ses toiles ont une surface qui accroche le regard, elles ont chacune leur relief et leur texture. Tantôt elles ont la transparence fascinante de l’émail, tantôt une douceur semblable à celle du velours. Ayant toujours à l’esprit l’idée d’employer le polystyrène, il décide alors de s’attaquer à cette texture aux formes multiples. « Il peut être expansé ou extrudé, à savoir très dense », s’enthousiasme l’artiste. Ainsi sont nées ses sculptu­res, bientôt réalisées au chalumeau, avec un effet fumé, puis au décapeur thermique ou au fer à souder, faisant naître une incroyable dentelle.

 

De couleur or ou argent
En maîtrisant la chaleur, sa puis­sance, sa durée, QOPAT forme des sculptures qui ont aussi un déterminisme qui leur est propre. On pense alors à l’École de Nice, à Niki de Saint Phalle et ses tirs sur toile à la carabine, ou à Arman et ses combustions d’instruments de musique. Colorées en cinq couleurs, comme des éléments fondamentaux – le bleu de cobalt, le jaune ou le rouge de cadmium, l’or ou l’argent – ses créations d’une légèreté incroyable sont protégées dans un écrin en plexiglas, qui leur offre encore plus de profondeur. S’il réalise depuis peu des bustes et nounours, ses sculptures abstraites évoquent des formes architecturales, des fleurs marines, des cavernes. De ses formats 20 x 20 cm jusqu’à ses totems, ce à quoi QOPAT tient avant tout, c’est que chacun puisse laisser libre cours à son imagination. Son œuvre, se jouant des catégories, que l’on retrouve à la Galerie Inattendue Paul Conti à la Colle-sur-Loup et à la JP Art Galerie à Cannes, est une histoire de rencontres, de partage. Comme ce sera le cas dans son exposition à la Casa Blue à Valbonne, du 30 avril au 7 mai.

 

http://michellizzani.wixsite.com/qopat/actus

 

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