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| Philippe Echaroux, artiste hors norme, spécialiste du street art. |
Je suis né à Marseille et j’y vis toujours, s’amuse Philippe Echaroux, oui mais guère plus de 4 mois par an ; le reste du temps je voyage autour du monde pour et avec mon art ! » Artiste « hors norme » comme il se qualifie lui-même, il rappelle que c’est aussi à Marseille qu’il a obtenu son diplôme d’éducateur spécialisé. « C’est sans doute ces expériences de la rue, ces rencontres sensibles qui ont déclenché mon désir de création. J’ai commencé par photographier des visages, des portraits avant de m’arrêter sur la lumière, changeante, éphémère. » Cette lumière qu’il met désormais en scène dans ses réalisations monumentales de street art. « Je travaille toujours autour d’un projet porteur d’un message, ou plutôt suscitant une véritable réflexion. Le principal pour moi étant la nature, l’écologie. Ensuite, en fonction du projet, bien sûr, j’essaie toujours d’y associer les arbres », explique l’artiste, également amateur d’escalade et de foil. « Je cherche les lieux de passage dans les grandes villes offrant une forte visibilité puis je sélectionne ceux que je vais illuminer en fonction de ce qu’ils m’inspirent. Toujours le message ! La nuit venue, j’y projette mes graffitis ou mes portraits qui seront ensuite photographiés. Ces œuvres d’art à découvrir seulement quelques heures magnifient un bâtiment, un arbre, un pont, une façade usée par l’âge ou même des ruines à Barcelone, Paris, Marseille, Cannes, Val d’Isère, New York, Los Angeles, Cran Montana et Cuba pour la XIIe Biennale de l’Art Contemporain de La Havane… Mais le plus fort, conclut Philippe, ce fut cette immersion fascinante dans une tribu indienne amazonienne où je suis allé défendre le peuple Surui contre la déforestation. Quel grand moment ! »
Par Louis Badie
