Cet Avignonnais aux racines marseillaises est un autodidacte venu à la photo par le biais du portrait et de l’argentique. L’avènement du numérique lui a offert un élargissement du champ photographique : le sujet devient secondaire face à la fabrication d’une image propre qui développe son goût pour les objets architecturaux. Resté fidèle à l’argentique et aux F3 et FM de ses débuts, il scanne sa pellicule en très haute résolution avant de créer une oeuvre qui, mêlant adroitement réalité et imaginaire, réinvente des utopies architecturales. L’illusion est transcendée par la justesse rigoureuse des montages. La révolution technologique permet à Philippe Calandre d’inventer des décors d’une esthétique absolue. L’absence pesante de l’homme y souligne le silence et incite à la contemplation.