![]() |
Hortense Plainfossé, ingénieure en chimie et fondatrice de la startup NissActive./© A. Macarri, Université Côte d’Azur |
Les vertus des plantes méditerranéennes
Dans un environnement de plus en plus pollué, et face à la méfiance grandissante des consommateurs à l’égard des produits de synthèse, les cosmétiques naturels ont résolument le vent en poupe. Ces alternatives éco-conçues et durables, à l’efficacité scientifiquement prouvée, sont un véritable moteur pour l’innovation. C’est dans ce contexte qu’est née la société NissActive, fruit des recherches menées par Hortense Plainfossé depuis 2016 dans le cadre de son doctorat à l’Institut de Chimie de Nice. « J’ai travaillé sur près de 150 plantes de notre région et trois ont particulièrement retenu mon attention : le chêne truffier, le prunier et la germandrée », témoigne la jeune ingénieure en chimie, primée à plusieurs reprises pour la création de son entreprise et son esprit entrepreneurial (CEIP, Oui à l’industrie, Golden Trophy, Prix Pierre Laffitte, Prix Pépite-Tremplin Entrepreneuriat Étudiant). À Grasse, NissActive développe ainsi des ingrédients naturels de haute spécificité, conformes aux principes éthiques des consommateurs et respectueux de l’environnement. Actuellement, Hortense se concentre sur un actif extrait de branches et de feuilles de chêne truffier, habituellement considérées comme des déchets à brûler et qui trouvent ici une seconde vie. En phase de transposition de production à l’échelle industrielle, cet ingrédient sera mis sur le marché au printemps 2019. Ses bienfaits ? Il agit sur les enzymes qui dégradent le collagène et l’élastine, et a donc une activité hydratante et anti-âge. « Les Laboratoires JYTA (Carros), société de formulation cosmétique, sont nos premiers clients et vont développer une gamme anti-âge intégrant cet ingrédient », se félicite la dirigeante. Valorisant les plantes et co-produits de l’agriculture locale, sa start-up voit l’avenir en vert.
Par Ève Chatelet