Elle a œuvré dix ans avec son époux à la tête de la Confiserie Florian, une maison que l’on connaît tous sur la Côte d’Azur, pour ses friandises de fleurs et de fruits bien de chez nous. Mais depuis toujours, Natalie Fuchs avait aussi un grand rêve : le cinéma. « J’avais plus jeune participé au casting de Dans un grand vent de fleurs et le tournage a fini par durer six mois, s’enthousiasme cette passionnée de découvertes, d’échanges et de développement personnel. Pour qu’un film voie le jour, il faut que tous les éléments soient prêts en même temps, que tout s’emboîte. Chaque personne, chaque chose a ainsi autant d’importance. » Alors lorsqu’un ami lui propose en 2012 d’aller prendre quelques images de la grande fête du Kalachakra, elle part à l’aventure. Une célébration qui rassemble tous les 2-3 ans près de 300 000 personnes, et au cours de laquelle le Dalaï-Lama vient enseigner la plus haute initiation du bouddhisme tibétain. Pour Natalie Fuchs, c’est une rencontre avec le bouddhisme mais aussi des rencontres humaines, qui conduiront à la naissance de son documentaire, Kalachakra, l’éveil, avec la voix off d’Uma Thurman en anglais. Sorti en 2017, il continue d’être projeté dans les cinémas, associations et lieux privés. Selon les propos du Dalaï-Lama : « ce film est capital pour le maintien de la culture tibétaine, en voie d’extinction ». Des images fortes donc, mais aussi une quête de paix et de compassion, racontée à travers le vécu de quatre protagonistes, dont celui de Natalie.
Par Tanja Stojanov