Natacha Lesueur

 

 

 
 NATACHA LESUEUR 1 2017 JMS

 

En 30 ans, nous avons été fidèles, par goût, par affinité, à certains artistes plus qu’à d’autres, sans jamais nous soucier de leur notoriété ou de la bien-pensance. Née à Cannes en 1971, passée par la Villa Arson et la Villa Médicis (Rome), Natacha Lesueur*, qui se fait rare et que le milieu de l’art a toujours tant de mal à « ranger dans une case » – photographe ? plasticienne ? –, figure en bonne place dans notre panthéon. En 2003, l’une de ses images déroutantes – une coiffure en jambon – ébouriffait la couverture de notre premier numéro Spécial Art, créant la surprise (ou la répulsion) et notre entière satisfaction. Quatorze ans plus tard, nous retrouvons la jeune maman des jumeaux Ernest et Gilda dans un café du XXe arrondissement parisien où elle vit avec son compagnon designer, tout en conservant de forts attachements personnel et professionnel avec Nice. « Je peux dire sans détour que ces années à la Villa Arson puis au sein de la communauté artistique niçoise – La Station, notamment, mais aussi auprès de Ramette, Mayaux, Pinaud… – ont été pour moi plus que formatrices ». Et la photographe, également enseignante depuis quinze ans à Lausanne et à Rennes, de se remémorer, un brin nostalgique, cette grande « famille soudée, solidaire, partageuse » lui ayant permis de faire, très jeune, des « rencontres et des choix de vie déterminants », impensables à Paris. Le Sud, qui lui « manque beaucoup, beaucoup », ne l’a pas oubliée non plus. Après une exposition personnelle au musée Chagall en 2014, puis un double projet à la galerie d’Eva Vautier, Natacha Lesueur, qui s’accorde une année sabbatique pour s’occuper de ses enfants et se remettre à l’œuvre dans son nouvel atelier, a participé l’été dernier à l’exposition de groupe sur la céramique « Point Quartz/Flower of Kent », conçue par Frédéric Bauchet à la Villa Arson. L’artiste y a présenté la première occurrence d’une série de céramiques qu’elle confrontera avec des images dans une exposition prévue à Valence, en Espagne, en septembre 2018.

 

* Lire la monographie Natacha Lesueur-Surfaces, Merveilles et caprices par Thierry Davila, aux Presses du Réel (2012).

 

Par Mireille Sartore

Photo Jean-Michel Sordello

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