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Susan Sontag disait que collectionner des photographies consistait à collectionner le monde. Un monde subjectif, un point de vue, un angle, mais aussi un regard. Celui du photographe et celui du collectionneur : perfectible, sensible, indispensable. Lola Garrido a posé son œil sur l’histoire de la photographie, de la fin XIXe au milieu des années 90. Critique d’art, fondatrice en 1985 du premier festival d’art vidéo espagnol (son pays d’origine), curator d’une quasi-centaine d’expositions internationales, elle a acquis sa première photo en 1987, une œuvre d’André Kertesz. Huit cents œuvres plus tard, dont des chefs-d’œuvre de Man Ray, Edward Steichen, Dorothea Lange, Robert Capa, Irving Penn, l’ancienne directrice artistique de la Fondation FotoColectania, à Barcelone, n’en a toujours pas fini avec ce médium : « L’image photographique est le papier qui recouvre les maisons de l’utopie. Elle est intangible, emphatique, mais surtout envoûtante. » À Nice, elle présente 130 tirages vintage fascinants.
Jusqu’au 13 mai
1 place Pierre Gautier, Nice – Tél. 04 97 13 42 20
