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La marina marseillaise complétera les chantiers de La Ciotat (photo) et de Saint-Mandrier. |
Et si le véritable luxe venait de la mer ? Les méga-yachts aux carènes esthétiques et hardies et aux intérieurs raffinés caressent un espoir : que Marseille devienne leur capitale !
Deux ans et demi de travaux et un investissement de 150 millions d’euros pourraient permettre l’accomplissement de ce rêve qui reste subordonné à la réalisation de la phase 2 de l’appel d’offres du Grand Port Maritime de Marseille visant à rénover le J1 et les bassins. Les études économiques très détaillées commandées par Éric Foillard, gérant de LC2I, confirment le réel potentiel du lieu. Sur les 1 500 méga-yachts que compte la planète, un millier vogue en Méditerranée où il manque 800 anneaux. Marseille pourrait en offrir une quarantaine, dont 36 en port d’attache. Les atouts de la cité phocéenne sont multiples : elle est au centre du « Cercle d’Or » (Barcelone, Baléares, Sardaigne, Corse, Monaco, Saint-Tropez, Côte d’Azur…), c’est une vraie métropole, elle est proche de deux des plus grands chantiers de rénovation (Saint-Mandrier et La Ciotat qui monopolisent 15 % du marché mondial), elle dispose d’un aéroport international et d’un aéroport privé à proximité… Une sécurisation de l’espace restera à réaliser pour que tout soit parfait. Le J1 pourrait abriter un club nautique, une maison des équipages, une capitainerie, un hôtel d’activités des métiers d’art (broderie, sellerie, ébénisterie, etc.), des assureurs, des brokers… Cette marina créerait 2 700 emplois (dont 1 500 dans la réparation navale), tandis que la période d’investissement offrirait du travail à 300 personnes pendant 30 mois. À cela s’ajoutent les recettes générées par les équipages et les 2 200 touristes haut de gamme embarquant à Marseille sur ces méga-yachts (87 % d’entre eux sont des charters). Un superbe projet qui impose néanmoins de réagir très vite si l’on veut coiffer Barcelone (45 places) et Vintimille (40 places) sur le poteau.