Marine Brenier

 

 

« Il n’y avait pourtant jamais eu d’engagement militant dans ma famille »

J’ai eu la chance de voir le jour à Nice et d’avoir des parents très investis pour leurs enfants. On faisait des sports nautiques l’été et du ski l’hiver », s’enthousiasme Marine Brenier, aujourd’hui députée de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. Née en 1986, la jeune femme a gravi les échelons un à un, jusqu’aux bancs de l’Assemblée nationale. Ce qui a motivé son engagement ? « Quand je montais à Auron étant petite, j’étais chaque fois émerveillée de voir que l’accès à la station était toujours plus facile, de ce que pouvaient faire les politiques. Puis il y a eu la présidentielle de 2002, où j’ai été choquée d’apprendre que Le Pen était au second tour. » Quatre ans plus tard, Marine s’engage donc corps et âme dans la campagne de Sarkozy, tractant dès l’aube, en parallèle de ses études de droit. « Il n’y avait pourtant jamais eu d’engagement militant dans ma famille. » Portée par son élan, la brune devient ainsi à 21 ans la benjamine du conseil municipal de la Ville de Nice. « Christian Estrosi m’a fait confiance. J’ai donc commencé en tant que subdéléguée aux sports. » Les premiers pas sont faits. Elle accédera ensuite au poste d’adjointe au maire pour le territoire de Nice Ouest – celui de son enfance ! – avant d’être élue conseillère départementale. Et désormais comme députée, Marine partage sa semaine entre Nice, Paris, le Haut et le Moyen Pays. « Au niveau local, je n’ai jamais eu le sentiment qu’être une femme, jeune, puisse être préjudiciable. Mais au Palais Bourbon, il m’a fallu plusieurs semaines d’adaptation ! Mes sujets de prédilection sont la santé et la sécurité, alors certains m’ont conseillé de m’occuper de thèmes jugés plus féminins. Avec la nouvelle législature, le problème ne se pose plus heureusement. » Et entre deux campagnes, l’élue vient même de se marier. « Mon conjoint est engagé en politique. C’est plus simple pour accepter mon emploi du temps surchargé », s’amuse cette hyperactive, qui a horreur de l’ennui. « J’adore le terrain et si on défend ses convictions, aller à la rencontre des gens, échanger, permet de faire mûrir sa réflexion. »

Par Tanja Stojanov/Photo Jean-Michel Sordello