Lison Sebellin

© Jean-Michel Sordello

Elle fait rayonner les façades niçoises, les palmiers de la promenade des Anglais, les ruelles du Vieux-Nice dans toute la France et jusqu’à l’étranger. Elle, c’est Lison Sebellin, 28 ans, plus connue sous le nom de @lisonseb. Fin 2018, alors infirmière en vacation dans des maisons de retraite, elle commence à partager ses photos sur Instagram avant d’être repérée par des boutiques de la ville, qui font appel à ses services pour des shootings. Son image de girl next door, son carré plongeant et son naturel font rapidement son succès. « Les marques m’ont de plus en plus sollicitée. Mais cela devenait trop : trop de temps, trop d’énergie. Je n’arrivais plus à être assez professionnelle pour mes journées de douze heures comme infirmière. J’ai dû choisir ». Après le premier confinement, elle décide de se consacrer à sa carrière sur Instagram et arrête son métier de soignante, non sans culpabilité. « Le milieu médical, où l’on s’efface derrière une blouse blanche, est à l’opposé de mon activité actuelle, un métier d’image superficiel mais qui me passionne. J’adore la mode et la photo. Depuis un an, je ne fais plus que ça et je ne regrette pas ! », confie-t-elle. « Ça », c’est influenceuse. Lison est suivie par 259 000 abonnés avec lesquels elle partage une partie de sa vie, ses coups de cœur. La jeune femme, elle, se définit plutôt comme une créatrice de contenu sur Instagram pour les marques qu’elle sélectionne avec soin – le joaillier APM Monaco, la marque street Modetrotter, Armani beauty… « Je préfère proposer un contenu plus qualitatif, quitte à avoir moins de contrats. » À ses débuts fin 2018, elle était l’une des rares blogueuses de la Côte d’Azur, avec la Cannoise Ines Duhard. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à poster en quête de succès. « De l’extérieur, le métier peut faire rêver, mais c’est énormément de travail, d’investissement. Je ne fais jamais de coupure. Même en vacances, c’est plus qu’un plein-temps. » Un métier énergivore et sans carrière tracée. « Combien de temps cela va-t-il durer ? On se pose évidemment toutes la question. Pas éternellement, c’est certain ! Alors, on profite des opportunités qui nous sont offertes. »

Par Raphaëlle Elkrief