De la tradition du portrait à la réalité virtuelle d’aujourd’hui, en passant par le corps et ses gestes expressifs ou hyper-maîtrisés, les lieux culturels azuréens font leur show.
par Tanja Stojanov
Thu-Van Tran, proposition pour le Prix Marcel Duchamp.
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice
Thu-Van Tran I Nous vivons dans l’éclat
Regarder les fresques de Thu-Van Tran, c’est un peu comme se retrouver devant des Nymphéas de Monet, en version encore plus atmosphérique, plus liquide. Car cette artiste, née au Vietnam et vivant en France, s’inscrit à l’évidence dans le prolongement de l’héritage impressionniste. Pour autant, elle dénonce aussi les équilibres instables causés par nos sociétés contemporaines, le colonialisme et la guerre. Portée par sa sensibilité, la poésie des couleurs et des mots, elle redonne à la nature un pouvoir magique, à travers un art très spirituel, entre peinture, photo, sculpture, performance et installation.
Jusqu’au 1er octobre
Place Yves Klein, Nice | Tél. 04 97 13 42 01 | mamac-nice.org
Villa Paloma,
Nouveau Musée National de Monaco
George Condo I Humanoïds
Jusqu’à récemment, la mode n’était pas vraiment de peindre des portraits proches de la réalité, des visages semblables à ce que l’on voyait, même si la figuration fait désormais de nouveaux adeptes en écoles d’art.
Après le cubisme, George Condo a ainsi souhaité pour sa part représenter les différentes facettes
de la personnalité de ses personnages dans chaque toile. Puisant son inspiration dans l’histoire de l’art, de Guido Reni à bien sûr
Picasso, mais aussi dans les cartoons, il a fait naître des « humanoïdes », qui interpellent chacun sur ce qu’il est, sur ce qu’il n’est pas. Étonnantes rencontres.
Jusqu’au 1er octobre
Monaco, 56 boulevard du Jardin exotique
Tél. +377 98 98 48 60 | nmnm.mc