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L’année de l’amour s’invite au J1, bâtiment emblématique de l’activité portuaire et lieu phare de Capitale Européenne, avec en particulier l’exposition Le Corbusier qui clôturait les manifestations. Si l’histoire du lieu évoque le voyage, son immensité se prête aux déambulations proposées par l’artiste JR, circulations démultipliées, hasardeuses ou structurées, chacun aborde les choses à sa manière. Comme une évidence. Cet artiste globe-trotteur, témoin de son temps, qui a fait de la rue son champ d’action manie avec aisance le collage photographique, exposant librement sur les murs du monde entier. On lui doit Portrait d’une Génération, implantant des portraits de jeunes de banlieue dans les quartiers bourgeois parisiens, Face 2 Face réunissant Israéliens et Palestiniens en des formats monumentaux – « la plus grande exposition illégale jamais réalisée », assure-t-il –, Women are Heroes, Wrinkles of the City, Inside Out qui implique 139 pays et 320 000 personnes… Cet artiste parisien ne se contente pas de l’air de la capitale, et du seul champ d’action de la photographie. À 34 ans, depuis les Puces de Clignancourt, son berceau, et les graffitis de son adolescence, suractif des réseaux sociaux, comédien, scénographe, chorégraphe, JR (comme le fameux JR de Dallas, la série américaine) se positionne comme un artiste majeur de la scène internationale. Outre la rue, les festivals, la Biennale de Venise, le Centre Pompidou, le Palais de Tokyo, le Musée d’Art contemporain et bien d’autres lieux symboliques de l’art contemporain l’ont accueilli. Artiviste avez-vous dit ?
