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Plutôt que d’exercer en milieu ultra-urbain, ce médecin généraliste a fait le choix de la montagne et la Roya. Ici, il change les codes de l’exercice en milieu rural et forme les nouvelles générations.
Il a commencé sa carrière à Saint-Cloud, en région Ile-de-France, dans un cabinet classique avec d’autres confrères. « C’est là que j’ai commencé à développer des protocoles en m’appuyant sur les référentiels nationaux, à proposer des soins plus spécifiques comme le dépistage des troubles cognitifs ou de l’attention », se souvient ce médecin généraliste, fan d’alpinisme et autres sports de montagne. Des passions qui ont conduit ce Parisien, dont une partie de la famille habitait à Nice, à changer de vie fin 2011 en rejoignant trois autres médecins généralistes sur la commune de Breil-sur-Roya. « Cela a été un choc professionnel en pratique. Je suis passé globalement d’une patientèle de familles aisées et d’ingénieurs, avec une culture assez développée en termes de santé, à une population plus semblable à celle des bassins miniers du Nord de la France, présentant davantage de pathologies chroniques, avec de fortes demandes de médication ainsi que des addictions plus fréquentes type tabac et alcool », poursuit ce praticien. Décidé à rester, Jean-Louis Gerschtein choisit alors de faire évoluer son outil de travail en développant la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Breil-sur-Roya.
OUTIL DE TRAVAIL MODERNE POUR LES JEUNES
« Les structures réunissant des professionnels de santé montent en puissance un peu partout dans les territoires ruraux, mais également dans les tissus urbains en tension, poursuit le médecin. Ce qui est très innovant dans notre démarche, c’est que nous avons développé un véritable projet de santé avec l’Agence Régionale de Santé, mis en œuvre par une équipe coordonnée, sachant que nous fonctionnons avec mes confrères généralistes en horaires et honoraires partagés. Chacun d’entre nous gagne ainsi le même salaire, dès le départ. C’est une forme de réponse pour créer un environnement propice à l’installation de jeunes médecins dans les zones fragiles ». Depuis 2013, la MSP a ainsi recruté six médecins, tous d’anciens internes. Quatre y travaillent encore, pour compenser les départs à la retraite. Il faut savoir que suite au départ des médecins de la Haute Roya, cette Maison Pluriprofessionnelle a également ouvert un site secondaire de prise en charge au sein de l’hôpital de proximité de Tende. De sorte qu’elle couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire de la Vallée et présente de multiples atouts : une coordinatrice permettant aux médecins de se concentrer davantage sur la partie médicale qu’administrative, de grands bureaux modernes et la pratique de protocoles spécifiques en faveur des patients comme la spirométrie dans le cadre du tabagisme. Et Jean-Louis Gerschtein, devenu président fondateur de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé de la Riviera française et de la Plateforme Territoriale d’Appui Est Azur, de conclure : « Dans le tissu urbain aussi, nous travaillons à dupliquer ce modèle de MSP à Menton, ville dont beaucoup de médecins seront bientôt en retraite ». Une façon de lutter contre les déserts médicaux.
« Les structures réunissant des professionnels de santé montent en puissance un peu partout dans les territoires ruraux, mais également dans les tissus urbains en tension, poursuit le médecin. Ce qui est très innovant dans notre démarche, c’est que nous avons développé un véritable projet de santé avec l’Agence Régionale de Santé, mis en œuvre par une équipe coordonnée, sachant que nous fonctionnons avec mes confrères généralistes en horaires et honoraires partagés. Chacun d’entre nous gagne ainsi le même salaire, dès le départ. C’est une forme de réponse pour créer un environnement propice à l’installation de jeunes médecins dans les zones fragiles ». Depuis 2013, la MSP a ainsi recruté six médecins, tous d’anciens internes. Quatre y travaillent encore, pour compenser les départs à la retraite. Il faut savoir que suite au départ des médecins de la Haute Roya, cette Maison Pluriprofessionnelle a également ouvert un site secondaire de prise en charge au sein de l’hôpital de proximité de Tende. De sorte qu’elle couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire de la Vallée et présente de multiples atouts : une coordinatrice permettant aux médecins de se concentrer davantage sur la partie médicale qu’administrative, de grands bureaux modernes et la pratique de protocoles spécifiques en faveur des patients comme la spirométrie dans le cadre du tabagisme. Et Jean-Louis Gerschtein, devenu président fondateur de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé de la Riviera française et de la Plateforme Territoriale d’Appui Est Azur, de conclure : « Dans le tissu urbain aussi, nous travaillons à dupliquer ce modèle de MSP à Menton, ville dont beaucoup de médecins seront bientôt en retraite ». Une façon de lutter contre les déserts médicaux.
