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A l’origine de la création de l’UR2CA, première Unité de Recherche Clinique labellisée par l’Université Côte d’Azur, ce médecin réanimateur a fait évoluer la prise en charge des patients en équipe face à la Covid-19.
Spécialisé en médecine intensive-réanimation, englobant la prévention, le diagnostic et le traitement de défaillances d’organes vitaux, Jean Dellamonica est aussi très impliqué sur le versant universitaire en tant qu’assesseur du doyen et président de la Commission scientifique de la Faculté de médecine. « La mission de cette commission est de développer la politique de recherche de la Faculté, ce qui permet de déployer de nouvelles techniques et médicaments mais aussi de proposer une meilleure prise en charge des patients sur le plan clinique. Il me semble essentiel de ne pas s’arrêter au dogme et d’être toujours en recherche d’amélioration », témoigne ce médecin. Et justement, habitué à aider l’organisme des patients à passer des caps pour récupérer dans son service de MI-R, le Dr Dellamonica s’est retrouvé comme ses collègues dans une situation exceptionnelle face à la Covid-19 : « Quand les premiers signaux sont arrivés de Chine, on a dit qu’il s’agissait d’une banale maladie virale. Or on s’est très vite rendu compte que ce n’était pas une grippe ou une pneumonie, et nous avons corrigé les observations en revenant aux fondamentaux, à la physiologie. Il y a eu alors une grosse émulation à travers le monde, où chacun décrivait son expérience. Rapidement, nous avons observé que le cœur, les reins étaient touchés en plus des poumons. Avec les constats cliniques, nous avons compris qu’il fallait trouver un lien entre ces organes et nous nous sommes intéressés aux vaisseaux »
TRANSMETTRE AUX JEUNES MÉDECINS, INTERNES OU EXTERNES
Grâce à l’Unité de Recherche Clinique Côte d’Azur, qui regroupe des thèmes comme l’orthopédie, la sclérose en plaques, la douleur, l’immunologie et la physiologie cardiorespiratoire, les Drs Doyen, Jozwiak et Dellamonica ont pu publier leurs observations sur les myocardites et les pathologies cardiaques liées à la Covid-19. « La réanimation est une discipline d’humilité, nous ne sommes pas des sauveurs, insiste le Dr Dellamonica. Il y a 2 000 ans déjà, Hippocrate observait et faisait des hypothèses pour traiter ses patients. Nous avons ainsi observé, participé à des études, proposé des soins aux patients, avec des résultats positifs ou négatifs, du nouveau médicament ultra-technique bloquant un récepteur à des actes simples comme le fait de dormir sur le ventre pour éviter d’être intubé. En moins d’un an, nos prises en charge ont ainsi été considérablement modifiées, en collaboration avec les cardiologues, néphrologues, dermatologues, radiologues, infirmières, aides-soignantes et psychologues. Le travail d’équipe est notre quotidien mais il a vraiment été ici encore plus intense. » Si au départ les visites ont été interdites, le service a retrouvé un fonctionnement plus proche de ses habitudes à partir de la deuxième vague : « Nous sommes ouverts 24 heures/24, car même si le patient se trouve dans un état grave, il est important que ses proches puissent être là. » Et de conclure : « Ce que nous essayons de transmettre aux jeunes étudiants, c’est que les connaissances d’un jour évoluent, que cela arrive de se tromper et qu’il faut toujours grâce à la recherche scientifique avoir un regard critique. »
Grâce à l’Unité de Recherche Clinique Côte d’Azur, qui regroupe des thèmes comme l’orthopédie, la sclérose en plaques, la douleur, l’immunologie et la physiologie cardiorespiratoire, les Drs Doyen, Jozwiak et Dellamonica ont pu publier leurs observations sur les myocardites et les pathologies cardiaques liées à la Covid-19. « La réanimation est une discipline d’humilité, nous ne sommes pas des sauveurs, insiste le Dr Dellamonica. Il y a 2 000 ans déjà, Hippocrate observait et faisait des hypothèses pour traiter ses patients. Nous avons ainsi observé, participé à des études, proposé des soins aux patients, avec des résultats positifs ou négatifs, du nouveau médicament ultra-technique bloquant un récepteur à des actes simples comme le fait de dormir sur le ventre pour éviter d’être intubé. En moins d’un an, nos prises en charge ont ainsi été considérablement modifiées, en collaboration avec les cardiologues, néphrologues, dermatologues, radiologues, infirmières, aides-soignantes et psychologues. Le travail d’équipe est notre quotidien mais il a vraiment été ici encore plus intense. » Si au départ les visites ont été interdites, le service a retrouvé un fonctionnement plus proche de ses habitudes à partir de la deuxième vague : « Nous sommes ouverts 24 heures/24, car même si le patient se trouve dans un état grave, il est important que ses proches puissent être là. » Et de conclure : « Ce que nous essayons de transmettre aux jeunes étudiants, c’est que les connaissances d’un jour évoluent, que cela arrive de se tromper et qu’il faut toujours grâce à la recherche scientifique avoir un regard critique. »
