Jazz des Cinq Continents

 

 

L’ambiance incomparable du Palais Longchamp/ © Valentine Kieffer

Si la programmation est riche à foison, elle se donne à entendre dans des lieux magiques. Ils assurent une écoute dans des ambiances si agréables qu’on ne saurait passer un été sans le festival de jazz de Marseille.

Les lieux heureux
Il est des lieux où le spectacle prend une dimension différente. Longer la Corniche en direction du théâtre Silvain, se pencher sur le parapet, quand la nuit tombe. La mer se découvre alors comme un grand trou noir béant. Je ne saurais jamais aller ici au spectacle sans cette petite promenade préambule procurant cette émotion si particulière. Puis, filons du côté de la Joliette, cap sur le Mucem, grande boîte de béton dentelé qui accueille quelques soirées de la programmation. Déambulation d’une scène à l’autre par le boyau qui sert de passage et nous plonge au fil des rencontres dans des ambiances musicales bien différentes. La magie opère tout autant. Mais le fin du fin, le nec plus ultra, c’est bien le Palais Longchamp. Que de moments heureux nous avons passés là-haut sous les grands arbres. Grimper les escaliers majestueux, à petits pas pour ne pas s’essouffler, on arrive en famille, on salue les amis, embrassades multiples, avant de filer sur son carré de gazon ou s’asseoir à la table de la guinguette. Les plus prévoyants auront une table au restaurant qui jouxte la scène. Ici, la soirée a vraiment des airs de fête. En un mot, le Jazz des cinq continents est d’abord affaire de convivialité.

En haut de l’affiche
Faire le tour des scènes qui nous attendent paraît impossible tant les spectacles sont foisonnants de qualité, à Marseille même mais aussi sur le territoire de la Métropole. On ne citera que l’immense John Zorn et son Bagatelles Marathon qui ouvrira les soirées du Palais Longchamp, suivi par l’incomparable Melody Gardot ou Thomas Dutronc & les Esprits Manouches au théâtre Silvain qui accueillera également le pianiste Chilly Gonzales. Voilà pour quelques têtes d’affiche qui nous promettent encore une édition formidable.

Jusqu’au 27 juillet – www.marseillejazz.com

Par Dominique Juan