Jacques Patingre

Architecte DPLG, cogérant du groupe La Provençale, Jacques Patingre décline un habitat sur-mesure, performant et accessible, notamment avec les Villas Concept récompensées par 11 trophées. Une belle reconnaissance pour cet architecte engagé !

COTE – Quelle vision avez-vous de votre métier ?
Jacques Patingre – J’aime et j’ai toujours voulu donner des coups de pied dans la fourmilière, pour mettre en avant des envies d’architecture. L’idée de Villas Concept est de permettre d’accéder à ce que l’on appelle la « villa d’archi » ; et, pour ceux qui partent sur une demande bien plus classique, de changer de paradigme. Au fil de nos réalisations, nous avons essaimé de la villa à haute valeur architecturale sur tout le territoire. À présent, mon nouveau désir se porte sur des projets plus globaux liés à l’urbanisme qui est le niveau ultime, car nous intervenons dans la façon de vivre de nos contemporains. Les idées mises en place par l’architecte structurent et orientent le devenir d’un quartier. Un urbanisme, donc, colonne vertébrale de la société qui adapte la vision globale de l’architecte pour raccommoder la ville. 

Villas La Provençale, autre marque du groupe, est solidaire de la Croix-Rouge…
J’ai toujours voulu un projet en lien avec notre activité, car quoi de plus social que de mettre un toit sur la tête des gens ! Le groupe La Provençale a dès le départ accompagné les primo-accédants. Pascale Breton, devenue maintenant vice-présidente de la Croix-Rouge Région Sud et Corse, commercialisait des maisons, permettant à ceux qui pensaient cela impossible de construire leur chez-soi. Elle est revenue vers nous en 2009 avec un projet d’aide à la Croix-Rouge, d’abord sur Salon-de-Provence où se trouve le siège du groupe La Provençale. Par la suite, nous avons continué à soutenir cette volonté de faire du bien sur notre territoire. Pour fêter les dix ans de notre engagement, nous allons avoir un rapport plus participatif pour mener des projets d’architectures sociales. 

Comment envisagez-vous le mécénat ?
Le mécénat m’intéresse quand il vise un projet précis. Tout comme dans mon métier dessiner ne suffit pas, j’ai besoin de voir mon projet sortir de terre. On peut mobiliser des gens et des entreprises autour de nous pour des actions coup de poing liées à la rénovation et l’habitat, offrir notre savoir-faire. Ce qui m’intéresse, ce sont les passerelles, les projets communs, les rencontres, des énergies qui peuvent créer de la synergie autour d’une idée. Pour cela, il faut trouver la motivation à travers un projet qui te parle et, surtout, des rapports humains qui vont déterminer ton taux d’engagement. Je reviens à l’essentiel sur les désirs des architectes. Il ne faut pas oublier la fonction et la curiosité dont nous devons faire preuve. Jean Nouvel nous le dit : « Un architecte ne peut pas s’abriter derrière sa condition d’artiste pour faire ce qu’il a envie de faire. L’architecture est un art utile. Elle a un rôle social. Elle doit défier le temps. »