Jacques Bianchi

Il est à lui seul une encyclopédie de l’horlogerie tant son parcours est immense et impressionne. Son nom, Jacques Bianchi. Age, 81 printemps. Sa ville, Marseille au point d’être aujourd’hui une figure emblématique de la cité phocéenne. Tout débute il y a de nombreuses décennies, diplôme d’horlogerie en poche. Indépendant dans l’âme, il s’installe à Marseille à son compte. Très vite son expertise se propage par le bouche-à-oreille au point d’arriver aux oreilles des grandes manufactures que sont Jaeger-LeCoultre, Breitling ou Longines qui laissent réviser, réparer leurs garde-temps entre les mains de ce passionné après homologations nécessaires obtenues bien évidemment. Dans la foulée, il devient horloger agréé Rolex en 1974, une véritable consécration ! Rapidement sa sensibilité se porte sur les montres de plongée avec un focus tout particulier porté sur l’étanchéité et ce souci d’améliorer sans cesse ce critère technique de ces garde-temps voués aux grands fonds. Or qui dit monde marin à l’époque pense forcément à Jacques Mayol et au commandant Cousteau, deux pointures que Jacques Bianchi a la chance de côtoyer. Au début des années 80, il ne peut résister à son envie trop forte de lancer sa propre marque de plongeuses avec comme signe distinctif son logo, une silhouette de plongeur en immersion sur le cadran. Baptisé JB 200, ce garde-temps et son calibre à quartz fourni par France Ebauches séduit à la fin de la décennie la Marine Nationale qui lui passe commande. C’est précisément cette plongeuse que l’horloger marseillais associé à Fabrice Pougez, patron de la marque horlogère française MATWatches, et à Simo Tber, expert dans la digitalisation de l’horlogerie, relance courant 2021 sur le marché. Un copier-coller saisissant tant cette réédition est fidèle au modèle original. Seule exception à noter, son moteur : un mouvement mécanique à remontage automatique signé Seiko NH35.

Par Bruno Lambert