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Ce sont les atouts géographiques et climatiques exceptionnels de l’Île de Beauté qui dictent les premiers coups de crayon de l’architecte. Avec, en éternelle référence, le bon sens des « anciens »…
Hervé Ghirlanda, architecte DPLG à Bastia, affectionne les matières brutes : le béton, noble, le verre, pour de grandes baies ouvertes sur la vue et l’espace, la pierre, et par petites touches, le bois. « En effet, matière vivante, celui-ci “travaille” avec le temps et peut réserver d’étonnantes surprises… » Passionné de modernité, il avoue cependant, pour chacun de ses projets, s’inspirer du travail des « anciens » dans les villages corses, de leur nécessité du bien faire. « Très limités en techniques, ils parvenaient à réaliser des proportions magnifiques et des habitations ingénieuses, très proches de leurs modes de vie : la position du bâtiment par rapport au terrain, son intégration dans le paysage, les ouvertures et l’exposition, en fonction des vues tout en tenant compte des vents et de la course du soleil. » « Au-delà de ces “enseignements”, l’ombre et la lumière, la pureté des volumes japonais, mais aussi le nombre d’or – la divine proportion – dictent mon travail et cela se reflète dans mes trois secteurs de prédilection : l’hôtellerie, dont notamment l’hôtel Loredana (4*) à Saint-Florent, les villas de luxe et l’habitat collectif. » Enfin, Hervé Ghirlanda met en garde l’architecte contre le suréquipement. Une profession désormais trop dépendante des outils informatiques, lui faisant parfois oublier l’essentiel : l’esquisse à la main et… la nature.