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Elle rêvait de se spécialiser en art médiéval. Rien d’étonnant pour cette Dijonnaise, quand on sait les trésors qu’abrite le Palais des Ducs et des États de Bourgogne. Pourtant, sa rencontre avec l’art contemporain a été comme un choc, celui d’un écho à notre société, bien loin d’un art contemplatif. Conservatrice du musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice depuis un an, Hélène Guenin y a impulsé une vraie dynamique. Exit l’ancien accueil qu’il fallait chercher à l’étage, désormais, les visiteurs entrent ici par la rue ! Sur les affiches sont aujourd’hui mis en exergue des gestes radicaux : Niki de Saint Phalle prête à tirer, Klein faisant émerger du feu de sa main tel un démiurge. Pour cette trentenaire aussi douce que déterminée, engagée, l’accessibilité est un incontournable. Ayant fait ses armes au FRAC Lorraine puis au Centre Pompidou-Metz, elle mise sur la pluridisciplinarité, la rencontre entre les arts. Son leitmotiv ? Revenir aux sources de la collection, ses œuvres des années 1960-1970, et relier cette énergie initiale avec d’autres artistes de l’époque ou de plus jeunes, qui s’emparent aujourd’hui de démarches similaires. Pour elle, capable de se fasciner pour une idée, un livre, un film, sa mission est de transmettre. Un peu comme lorsqu’elle arpente les montagnes, un pas après l’autre, en redoublant d’effort, dans l’humilité du moment.
Par Tanja Stojanov