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Buste d’homme, vers 1962.Plâtre peint, 33 x 17.4 x 11.8 cm Collection Fondation Giacometti, Paris.© Succession Giacometti (Fondation Giacometti et ADAGP) Paris, 2017 |
De ses modèles Diego, Annette et Caroline, jusqu’à l’homme et la femme sculptés dans leur réalité universelle, le nouvel espace culturel niçois éclaire la période de maturité d’Alberto Giacometti.
Le paysage culturel bouge à Nice, avec l’inauguration de la Galerie Lympia sur le port. Un espace d’exposition installé dans un bâtiment pour le moins insolite : l’ancien bagne de la ville, spécialement rénové pour l’occasion avec, à l’étage, le Pavillon de l’Horloge. L’idée du Conseil départemental des Alpes-Maritimes ? Faire de cet ensemble, dont la galerie basse en pierre occupe tout de même 250 m2, un espace de rayonnement culturel, via des manifestations d’envergure locale et nationale. Et c’est ici que se tient cet été la première exposition dédiée à Giacometti à Nice, autour d’une cinquantaine d’œuvres majeures créées entre 1960 et 1965. Des sculptures, peintures, dessins et lithographies, prêtés par la Fondation Giacometti, qui illustrent toute la diversité des techniques employées dans sa période de maturité. Des photos en partie inédites servent de fil rouge à ce parcours ambitieux.
La complexité avec des formes simples
Comment représenter la figure humaine de la manière la plus ressemblante possible ? C’est sans doute ce qui a occupé le plus Giacometti depuis son retour au travail d’après modèle en 1935, et de manière encore plus forte dans les années 60. Parmi ses figures habituelles, on retrouve ici son frère Diego, sa femme Annette, rejoints plus tard par Caroline et le photographe Eli Lotar, qui marqueront de manière décisive la dernière période de l’artiste. Pour lui, il ne s’agissait pas de « représenter quelqu’un comme on le connaît, mais comme on le voit ». Giacometti a voyagé rarement, mais il s’est rendu à plusieurs reprises à la villa Natacha à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Si la mer n’était pas un sujet familier pour ce génie, plus habitué aux vallées suisses, il s’est inspiré de la Côte d’Azur à quelques reprises, dessinant des palmiers et des vues mer. À explorer cet été à la galerie.
Jusqu’au 15 octobre
Nice, 2 quai Entrecasteaux et 52 boulevard Stalingrad
galerielympia.departement06.fr
Par Tanja Stojanov