Sculptures en ville
Moya, Orlinski, Mas, Nys, Sosno… leurs œuvres monumentales investissent le macadam à Nice,
Cap3000 et au Polygone Riviera, pour d’imprévisibles rencontres autour des animaux et
du corps humain.

Richard Orlinski a installé son T-Rex sur la Coulée verte, square Leclerc à Nice. © David Nouy

Une Vénus de Milo de Sosno en acier, réalisée en 1995, à voir au Polygone Riviera.

Les sculptures de Richard Mas déambulent à Cap3000.
La sculpture bleue de Moya vient tout juste d’être inaugurée sur la place du Pin à Nice ! Une œuvre représentant la fameuse brebis de l’artiste, en référence au premier animal cloné, devenue l’emblème des soirées électro organisées dans le Sud avec le centre LGBTQIA+. Et Dolly n’est pas le seul personnage à faire son apparition en ville cet été. Si l’on avait tous halluciné de voir les espèces sauvages faire leur retour dans l’espace urbain pendant la COVID-19, l’artiste Richard Orlinski a quant à lui libéré ses sculptures en dix lieux emblématiques niçois jusqu’au 30 septembre : des Kong monumentaux, un Standing Bear, un T-Rex ou encore un crocodile, de l’avenue Gambetta jusqu’au port, en passant par la gare de Nice-Ville et la place Massena. Plus de 20 ans après l’inauguration de la Tête carrée dans la métropole azuréenne, une sculpture habitée signée Sacha Sosno et devenue un repère visuel pour les passants, l’artiste fait l’objet d’une exposition au Polygone Riviera de Cagnes-sur-Mer, au côté de son ancien assistant et ami Hervé Nys, et ce jusqu’au 14 novembre. Objectif : surprendre les visiteurs de ce centre, à l’ambiance inspirée de Sunset Boulevard et de la Californie, entre les différentes sculptures monumentales en aluminium, bronze, marbre ou résine du spécialiste de l’oblitération, et les objets et pièces automobiles détournées par Hervé Nys de leur quotidien. Venant au contact des gens, onze œuvres du sculpteur Richard Mas s’installent aussi à Cap3000. Des corps aux bouches et nez surdimensionnés à la poire qui se mue en buste féminin, cet autodidacte a posé sur le corps humain et le végétal, un regard humoristique et divertissant. Développée également à l’extérieur dans un étonnant jardin, cette expo s’inscrit parfaitement dans l’approche du sculpteur, qui aimait le contact, l’échange avec le public.

La Dolly, la tête dans les nuages, de Patrick Moya, place du Pin à Nice.
