Il vient de terminer d’orner une chapelle, qui porte désormais son nom, au-dessus de la commune de Guillaumes dans le Haut Pays. Un long projet, pour lequel il est tout de même resté 62 jours sur place, et tellement stimulant à la fois, tant on sait le privilège que cela représente de se retrouver en ces temps tourmentés aux portes du Mercantour. Ici, il a imaginé un jardin d’Eden habité d’ibiscus, d’orchidées et de fleurs hybrides, renvoyant à une thématique universelle et sans représentation humaine. Peintre, scénographe, designer mais aussi musicien, né à Casablanca et venu s’installer à Nice dès l’adolescence, Hierro est un nomade dans l’âme qui aime à créer en fonction des lieux et des rencontres. Tenant son héritage de la peinture classique, il l’enrichit de pratiques plus contemporaines. En 2018, il avait ainsi présenté à La Menuiserie à Nice une expo baptisée « Urban Garden ». Un jardin luxuriant porté par l’énergie des villes et du street art, mêlant fleurs, mots, poésie et couleurs. Ayant signé la couverture de notre magazine à cette occasion, Hierro a aussi conçu un trophée COTE Eco. Porté par l’énergie du street art, l’artiste cherche à impulser via son travail un élan d’espoir, celui d’un art qui aiderait à sortir des turpitudes. L’an prochain, il repartira à New York pour peindre, avant de présenter une grande expo à Prague.
Par Tanja Stojanov