David Zeller, plus connu sous le nom de Zed, a d’abord cet état d’esprit ultra-positif qui redonne le smile face à la sinistrose ambiante. Plutôt que d’adopter une posture désabusée ou de travailler sur les décompositions/démembrements du corps, lui, a décidé de prendre le contre-pied avec son Flexo. L’origine de cette sculpture aux allures de pictogramme ? Des chutes de plexiglas, récupérées un jour au sortir de l’atelier dans des rebuts industriels. L’aventure commence ainsi et depuis lors Flexo est passé d’un petit format à des échelles monumentales. Il a adopté tout un tas de postures – chacune illustre des émotions du quotidien – et matières transparentes ou opaques comme l’acier et le bronze. Et Zed a aussi imaginé des Passwords, tableaux dont on découvre le message en les soulevant : « Ça ira mieux demain », « On n’est pas tout seuls » ou encore « Et la tendresse bordel ». Après Sosno pour les premières éditions d’ArchiCOTE, c’est ZED qui a repris le flambeau et a conçu les trophées remis depuis huit ans aux lauréats du concours : un Flexo avec toujours les mains sur la tête, rappelant en premier lieu l’importance vitale d’avoir un toit. Grâce à la trentaine de galeries qui le représentent, Zed expose désormais de Tokyo à Miami, en passant par l’Europe. Présent à travers la France dans les salons art3f, l’artiste travaille actuellement à des familles de plusieurs Flexo, autour du vivre ensemble.
Par Tanja Stojanov