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VIVRE SA VILLE

De la création de produits originaux aux nouvelles technologies de l’information et la communication, les entreprises locales sont un véritable atout de la région. Economie, banque, immobilier, urbanisme, architecture… cette rubrique se place au plus près des initiatives et transformations de nos villes. Ici, le concours
février 2022

French Tech

  • Parce que créer ne suffit plus…
  • Les 420 adhérents (dont 348 start-up) de la French Tech Aix-Marseille Région Sud ne se contentent pas de créer de nouvelles fonctionnalités, ils savent aussi insuffler un souffle nouveau à celles de notre quotidien.
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Pascal Lorne (Président) et Julie Davico-Pahin (Présidente Déléguée) sur la scène du Grand Bain, à l’Orange Vélodrome. © Tchek
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Jean-Baptiste Geissler, directeur général de la French-Tech Aix-Marseille Région Sud.
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Tchek : une inspection 100 % digitale.

Cet écosystème, d’une étonnante diversité et d’une efficacité redoutable, est propre à labourer et ensemencer les marchés émergents, telles la réalité virtuelle, la réalité augmentée, la blockchain, l’intelligence artificielle ou la smart city. Il est également – et c’est ce qui nous intéresse ici – un facteur d’innovation et de renouvellement d’actions ou de domaines vernaculaires qui pouvaient paraître figés. Pour Jean-Baptiste Geissler, le directeur général de la French Tech, les filières les mieux représentées sont celles spécialisées dans la santé, l’écologie (green-tech) et la mobilité, trois secteurs qui possèdent une longue histoire et sont, de ce fait, des candidats en puissance à une régénération. S’il est impossible de dresser, dans les quelques lignes qui suivent, un inventaire complet des richesses des start-up de la région (il en existe aussi plusieurs centaines hors de la French Tech), quelques exemples suffiront à montrer l’apport de leur créativité et de leurs technologies.

AGRICULTURE, MOBILITÉ, SANTÉ…
Au cœur d’une agriculture qui plonge ses racines dans la nuit des temps, l’agritech vise à protéger les exploitations menacées par un changement climatique de plus en plus inquiétant. C’est ce que font les Aixois Ombrea et Telaqua. Le premier développe un système qui permet de créer un microclimat répondant précisément aux besoins des plantes et les préservant des aléas de la météo, tels que sécheresse, grêle ou gel. Le second aide à la surveillance, à la programmation et à l’optimisation des irrigations. En matière de mobilité, dans un contexte sanitaire qui a vu les livraisons à domicile exploser, le Ciotaden DeKi propose un nouveau modèle pour décarboner la logistique urbaine et transformer le « dernier kilomètre » en contributeur économique et social positif, tandis que le Marseillais Tchek manipule l’imagerie et l’IA pour trouver des solutions d’inspection de véhicules et de remarketing automatisés qui révolutionnent les métiers de la carrosserie et de la mécanique. Côté mer et navires, c’est dans la cité phocéenne que Searoutes a ancré son écocalculateur qui détermine l’itinéraire maritime le plus écologique et économique, le plus léger en poids en CO2. Le secteur de la santé, également fortement impacté par les récentes pandémies, a vu émerger de multiples solutions de diagnostic. Le Marseillais C4Diagnostics est spécialisé dans le développement de tests rapide in vitro pour les maladies infectieuses humaines (en particulier légionellose, infections urinaires, sensibilité aux antibiotiques), l’Aixois Visitadom permet de dénicher rapidement une infirmière, un kinésithérapeute ou un ostéopathe susceptible de donner des soins à domicile, le Cassiden Hellocare et les Marseillais Rofim et Keeskee œuvrent dans le domaine de la téléconsultation et/ou du dossier partagé optimisant le suivi du malade.Ces quelques exemples prouvent le dynamisme des start-up de la région et leur capacité à moderniser et renouveler des activités traditionnelles. La French Tech Aix-Marseille Région Sud leur apporte un soutien indéfectible par des actions continues, mais aussi des projets tel « Le Grand Bain » qui a rassemblé, en septembre dernier, des acteurs de toutes les disciplines et tous les horizons afin de les immerger dans une prospective positive fédératrice. Leurs échanges, autour d’interventions concrètes, permettront de répondre avec efficience aux enjeux technologiques, environnementaux et sociaux à venir.

Par Maurice Gouiran

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