Sinscrivant dans la continuité de l’ensemble des nouveaux aménagements du quartier Lympia, ce projet doit permettre d’améliorer les mobilités des usagers tout en devenant un nouveau symbole du port. Dans un paysage urbain ouvert vers la mer, et façonné par les activités de pêche, de plaisance et yachting, la structure de la passerelle ne vient pas entraver visuellement le site mais le souligner finement. Les architectes ont en effet opté pour la conception d’une passerelle sans superstructure. Une implantation pragmatique dans le prolongement du quai Nord, en réponse à la composition du bassin Lympia et proposant le trajet le plus court en termes de franchissement du plan d’eau. Dans sa configuration fermée, soit en fait la majorité du temps, la passerelle est ainsi un ouvrage discret semblable à un trait d’union, sorte de ligne horizontale dénuée de superflu avec un accent mis sur un effet de belvédère. Ouverte, elle devient un trait vertical, qui invite à prolonger le regard vers le ciel.
L’avis du jury : Après un projet mené en Corse au-dessus d’un cours d’eau, les architectes assurent ici la liaison entre les berges du port via une passerelle discrète et épurée. Lorsqu’elle est baissée, elle fait écho à la coque des bateaux tandis que remontée, elle évoque les mâts des navires. Alors qu’on voit beaucoup de passerelles qui font l’objet d’un geste, ici tout correspond à une fonctionnalité.
L’agence : Le projet est signé par Exploration et le collectif A.P.ARTs, créé en 2008 et qui a pour but de développer une recherche interdisciplinaire entre l’architecture, le paysage et l’art. Il regroupe par projet des créateurs de divers horizons tels que des paysagistes, sculpteurs, photographes, cinéastes.