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De la création de produits originaux aux nouvelles technologies de l’information et la communication, les entreprises azuréennes sont un véritable atout de la région. Economie, banque, immobilier, urbanisme, architecture… cette rubrique se place au plus près des initiatives et transformations de nos villes. Ici, le concours ArchiCOTE vient également tous les ans récompenser les projets d’architectes les plus engagés et inscrits dans leur territoire.

juillet 2020

A Nice, vers un doublement du réseau vélo ?

  • Avec le déconfinement, une multitude de pistes cyclables temporaires ont fleuri dans l’Hexagone comme à Nice, qui teste un maillage de 60 km complémentaires aux 70 km déjà existants.

 

 

 
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 Le Quai des Etats-Unis à vélo, bordé de palmiers, en prolongement de la Promenade des Anglais.

Avec le déconfinement, une multitude de pistes cyclables temporaires ont fleuri dans l’Hexagone comme à Nice, qui teste un maillage de 60 km complémentaires aux 70 km déjà existants.

Bien sûr, la Côte d’Azur est un véritable paradis pour les cyclistes professionnels et amateurs, qui peuvent sillonner toute la richesse des paysages du département, du littoral méditerranéen au Haut Pays. Mais au-delà des boucles sportives entre copains ou des balades du week-end en famille, les Azuréens se tournent de plus en plus vers le vélo comme mode de transport alternatif. Pour que l’expérience puisse se transformer en habitude, le principal défi des villes de la Riviera est donc d’arriver à proposer aux cyclistes un réseau de pistes, de stationnements et points de location suffisamment étendu. Et sur ce point, la pandémie de COVID-19 a contribué à booster ce développement. Pour tenter de maintenir la bonne qualité environnementale et garantir des mesures de distanciation physique, un peloton de collectivités françaises a en effet aménagé des équipements vélo temporaires comme Paris, Lyon, Cannes ou Nice. Extension des pistes cyclables déjà existantes, ajout de nouvelles voies et de parkings relais, la capitale azuréenne a déployé sur son territoire un tout nouveau réseau expérimental, qui a vocation à évoluer.

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MISER SUR UN MODE DE TRANSPORTS DOUX
Dès le début du mois de mai, les cyclistes niçois ont pu explorer les nouvelles pistes du boulevard Gambetta (3 200 m), de l’avenue Thiers (800 m) ou encore du Quai des Etats-Unis (2 500 m). Des aménagements ont été programmés jusqu’à fin juillet, afin d’offrir aux usagers un réseau maillé en centre-ville permettant de rejoindre les pistes déjà existantes le long du Paillon et de la Promenade des Anglais. Si l’aménagement sur le boulevard de la Madeleine a été reporté de façon à tenir compte des contraintes spécifiques de cet axe, des liaisons vers l’Ariane et Carros ont aussi été envisagées. Et les premiers résultats sont très encourageants, avec un nombre de déplacements journaliers qui a doublé à Nice par rapport à la période antérieure. La capitale azuréenne a même d’ailleurs lancé une prime à l’achat d’un vélo mécanique de 100 € par habitant adulte de la métropole, sachant que cette aide ne peut être cumulée avec la prime déjà existante de 200 € pour l’achat d’un vélo électrique.

UNE MODULARITÉ VÉLO, VOITURE, TRAMWAY FACILITÉE

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« Cette expérimentation d’envergure s’inscrit dans la politique que je mène depuis 2008 en faveur des mobilités douces et décarbonées. Elle va aussi de pair avec la refonte du réseau des transports et la réalisation de nouvelles lignes du tramway », témoigne Christian Estrosi. A l’entrée ouest de la ville, le maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur a ainsi inauguré le parc-relais de Ferber, permettant d’accueillir près de 150 voitures et doté d’une flotte d’une cinquantaine d’e-velobleu. Un parking expérimental qui favorise l’intermodularité voiture-vélo et qui permet aussi de prendre la ligne 2 du tramway. Et le Parc Azur de la gare Thiers, connecté aux trains, a également été réaménagé pour le stationnement de près de 200 vélos ! Autre point marquant de cette période : l’arrivée de 85 nouveaux e-vélobleu, portant la flotte à 285 vélos électriques en free floating, en service à Nice, Saint-Laurent et Cagnes-sur-Mer. De quoi faire donc les beaux jours des cyclistes azuréens ou en villégiature cet été ! Mais les piétons et automobilistes voudront-ils bien laisser plus de place à plus long terme à la petite reine ? La pérennisation de ces espaces provisoires sera c’est certain, l’enjeu des mois à venir.

Par Eve Chatelet

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