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De la création de produits originaux aux nouvelles technologies de l’information et la communication, les entreprises azuréennes sont un véritable atout de la région. Economie, banque, immobilier, urbanisme, architecture… cette rubrique se place au plus près des initiatives et transformations de nos villes. Ici, le concours ArchiCOTE vient également tous les ans récompenser les projets d’architectes les plus engagés et inscrits dans leur territoire.

juillet 2020

La cote des quartiers

  • Arrivée du tram, piétonnisation des rues, rajeunissement de la population, le quartier du port s’est véritablement métamorphosé en moins de 20 ans. Quelle est vraiment la dernière cote du marché immobilier du secteur ?

 

 

 
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Arrivée du tram, piétonnisation des rues, rajeunissement de la population, le quartier du port s’est véritablement métamorphosé en moins de 20 ans. Quelle est vraiment la dernière cote du marché immobilier du secteur ?

En quelques années, beaucoup de boutiques vieillissantes ou de bars-restaurants dépeuplés ont laissé place à des lieux de vie nocturne à la mode et bondés. Pour les plus connus, on peut citer sur la rue Bonaparte le Malabar Station, les incontournables lieux de détente branchés comme le Deli Bo ou Le Comptoir Central électrique – avec leur fameux brunch dominical. La rue Bonaparte est désormais devenue le cœur du « petit Marais niçois » et cela est tellement flagrant que même le sol a été repeint aux couleurs arc-en-ciel du « rainbow flag ». Très courus aussi les restaurants Chez Papa et sa cave à vin, Café Paulette ou le café italien Per Lei. C’est aussi le quartier de la décoration, de la mode avec Babalux, le concept-store Chabada Mon Œil et le contemporain Joya Lifestore. Notre cher Napoléon qui a vécu dans cette rue en 1794 à son retour de la campagne d’Italie, lui donnant ainsi son nom, serait fort surpris aujourd’hui à la vue de la transformation de ce quartier en lieux de fête et de plaisir.

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Les prix au mètre carré de la rue ont flambé en quelques années et il n’est pas rare de trouver des appartements dans « l’ancien » entre 5 000 et 5 500 € et à plus de 7 500 €/m2 une fois rénovés ou dans le neuf. Frédéric Ledeux, agent immobilier de père en fils dans ce quartier depuis 30 ans, a vendu à proximité en début d’année un 73 m2 pour 420 000 € au 12 rue Philibert. Toujours dans cette rue, à deux pas de la fameuse place du Pin, un promoteur parisien est en train de réaliser la réhabilitation complète et de qualité d’un immeuble niçois dans le cadre des dispositifs Pinel et « déficit foncier », livrable en 2021. Il présente une grille de prix entre 7 300 à 8 000 €/m2
en fonction de l’exposition et de l’étage. Un studio de 21 m2 en premier étage se vend sur plan à 170 000 €.

UNE ATTRACTIVITÉ CROISSANTE
Moins festive mais tout aussi charmante et vivante, la rue Bavastro perpendiculaire à Bonaparte a aussi le vent en poupe, avec son mélange de commerces traditionnels comme la Maison Quirino qui depuis 1925 vend ses fameux raviolis niçois, et de nombreux restaurants comme Chez Pipo socca (une institution qui existe depuis près d’un siècle, dédiée aux amateurs de la spécialité niçoise) ou le semi-gastronomique Le Chabrol ou encore, à proximité, le restaurant étoilé JAN au 12 rue Lascaris. De nombreux appartements, souvent vétustes, ont été rénovés rue Bavastro et peuvent se vendre entre 6 500 et 7 500 €/m2. Un 2-pièces de 41 m2 en premier étage au calme avec balcon, par exemple, a trouvé acquéreur en 2019 à 264 000 €.

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Dominique Vincenti de l’agence Domi Nice Immobilier a même vendu fin 2019 au 2 rue Bavastro un 2-pièces de 28 m2 avec terrasse à 220 000 € à un investisseur des émirats en quête d’un pied-à-terre, preuve que le secteur du port de Nice commence à attirer des acheteurs bien au-delà des frontières européennes. C’est aussi la preuve d’une attractivité d’un quartier qui ne semble pas près de s’arrêter surtout avec la nouvelle station de tram du Port qui met l’aéroport international de Nice à 24 minutes.

Par Laurent Merengone

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