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TRENDY

Des podiums à la rue, des complications horlogères aux parures extravagantes, des designers les plus en vogue aux nouvelles mobilités, les tendances lifestyle s’illustrent dans la rubrique Trends. Graphiques et épurées, ces pages décryptent en images les grands mouvements de la société, étudiés de manière transversale et racontent l’air du temps avec une vision globale et avant-gardiste. COTE rend accessible les détails les plus complexes, textes et visuels à l’appui.

août 2017

Valérie Messika

  • Move fête ses 10 ans

 

 

 
 ValÇrie Messika 2

 Depuis 2005, Valérie Messika écrit les nouvelles pages de la joaillerie avec sa maison Messika.

En une décennie, bagues, bracelets et colliers de la collec­tion move ont dépassé le statut de bijoux pour s’inscrire dans l’histoire de la joaillerie comme des pièces iconiques.

Née d’un défi – rendre le diamant mobile et ludi­que – Move compte aujourd’hui plus de 360 réfé­rences. Et, bonne nouvelle : la collection n’a pas fini d’inspirer sa créatrice, Valérie Messika.

Pouvez-vous nous raconter la genèse de cette collection ?

Elle est née d’une volonté : créer un bracelet avec trois diamants qui symboliseraient l’amour d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Dans une cage, ces diamants devaient coulisser au gré des mouvements. Il a donc fallu imaginer un attelage d’or où se déplacent les pierres.

À ce moment-là, imaginiez-vous que Move allait connaître un tel succès ?

Pas du tout ! Il n’y avait pas de stratégie. Move s’est enrichie spontanément. J’avais envie de renouveler le motif. Après la mode du jonc, j’ai pensé à intégrer des bagues ou des pendentifs.

Comment expliquez-vous cet engouement ?

Ce bijou porte une grande modernité. On avait l’habitude de voir des diamants dans un contexte plus classique. Transgénérationnelle, Move va à toutes les femmes. La jeune fille peut s’offrir la ligne Uno, une femme plus aisée peut craquer pour une manchette rigide. Mère et fille viennent ensemble à la boutique et chacune repart avec son cadeau, qui convient à son style, sa personnalité, son âge. Souvent, elles pensent déjà à la prochaine pièce qu’elles s’offriront. Move a un côté addictif.

Comment parvient-on sans cesse à renouveler une ligne ?

Au fil du temps, j’ai eu envie d’un fil de diamants, puis de mixer les combinaisons. J’ai mis cinq diamants au lieu de trois, puis un, puis sept pour le semainier. L’idée est de capturer l’air du temps et de se l’approprier avec nos propres codes. Un peu comme Karl Lagerfeld chez Chanel. J’ai aussi imaginé une ligne au nom de chacune de mes filles, Romane et Noa. La première est très délicate à l’image de mon aînée. L’autre est plus affirmative, plus indépendante, comme ma fille cadette. C’est la force de Move : s’adapter à différents univers ! Il y a aussi cette touche rock... Le côté décalé, ludique et joyeux fait partie de l’ADN de
Messika. Cette manière d’aborder le bijou « prêt-à-porter » rejoint un mouvement plus général que l’on constate dans la joaillerie moderne. Vous n’y êtes d’ailleurs pas pour
rien... Quand on a lancé la maison il y a 12 ans, ma volonté était de rendre une pièce en diamants plus « mode ». Je voulais que la cliente fasse un achat ludique. Je pense, en effet, avoir fait partie des chefs de file de ce mouvement. La femme attendait une offre plus moderne, fraîche et décomplexée ! 

Posséder une collection iconique, c’est le Graal pour une jeune maison, non ?

C’est parfois frustrant. J’ai beau créer de nouvelles parures, c’est Move qui remporte tous les suffrages. C’est aussi très émouvant et gratifiant ! Au début, le nom de Messika n’évoquait rien à certains de mes interlocuteurs. Mais si je leur montrais un bijou Move, là, ils reconnaissaient ! Il y a une puissance de mémorisation autour d’une pièce iconique.

par Julie de los Rios

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