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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2021

Rémy Collomp

  • Le rôle central des équipes pharmaceutiques dans les parcours de soins
  • Chef du Pôle Pharmacie Stérilisation au CHU de Nice, ce pharmacien a assuré l’énorme gestion et responsabilité du stockage et de la délivrance de tous les vaccins COVID pour les Alpes-Maritimes dès 2021.
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Chef du Pôle Pharmacie Stérilisation au CHU de Nice, ce pharmacien a assurél’énorme gestion et responsabilité du stockage et de la délivrancede tous les vaccins COVID pour les Alpes-Maritimes dès 2021.

« Quand on parle de pharmacie, on pense d’emblée à la délivrance de médicaments. Cela a l’air d’être une discipline homogène mais en réalité, elle recouvre une multitude d’autres activités également : pharmacie clinique auprès des patients, préparation des chimiothérapies et médicaments innovants, essais cliniques, lien ville hôpital, radiopharmacie, stérilisation… », détaille le Docteur Rémy Collomp. D’origine cannoise et ayant fait ses études à Marseille, il a mené l’ensemble de sa carrière au CHU de Nice et assure la fonction de chef du pôle Pharmacie Stérilisation de l’établissement depuis 2016. Un métier transversal donc, puisqu’il s’agit de parler le même langage que les soignants des différents services, tout en faisant le lien avec la direction pour les aspects financiers, informatiques et opérationnels. Au plus fort de la crise sanitaire, les équipes pharmaceutiques ont été également immensément sollicitées. « Il a fallu adapter nos activités pour faire face à l’urgence, mettre en place des circuits d’approvisionnement des vaccins, être en mesure de les stocker puis les distribuer en tant que pharmacie pivot pour le 06, pierre angulaire entre les services administratifs départementaux, les établissements de santé publics et privés, ainsi que les centres de vaccinations pour la Covid-19 ».

ADAPTER LE TRAITEMENT AU PROFIL DU PATIENT
Si certains de ces changements ont désormais été intégrés au fonctionnement de routine des équipes hospitalières et que l’idée de télé-soins continue de se développer, le Dr Collomp pilote actuellement un projet pharmaceutique national baptisé T-Rex. Objectifs ? Permettre d’identifier, valoriser et exploiter de manière collaborative les retours d’expérience liés à cette crise et post-crise, afin de continuer à adapter et optimiser les pratiques, organisations et managements pharmaceutiques. Une démarche pour préparer le monde d’après. Alors que la préparation des médicaments injectables se fait au CHU de Nice au niveau d’une plateforme intégrant l’utilisation de techniques de pointe mais aussi tout un volet recherche de nouveaux traitements, l’idée est également de se rapprocher le plus possible du patient. « Durant et entre les hospitalisations, nous menons des entretiens pharmaceutiques, comme dans le cas de patients allogreffés. Dans ce cadre, nous sommes aujourd’hui en train d’aménager un local patient indépendant du niveau pharmacie, qui nous permettra de mener un ou deux entretiens pendant le traitement puis de les recevoir également à la sortie, dans un espace plus chaleureux. » Aujourd’hui, le terme de « smart patient » revient ainsi de plus en plus régulièrement. Le principe ? « Permettre au patient de mieux comprendre ses médicaments, devenir réellement acteur de sa santé, plutôt que de lui expliquer juste ce qu’il doit prendre matin, midi et soir, conclut le Dr Rémy Collomp. L’entourage du patient est aussi souvent mobilisé dans cette dynamique. »

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