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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2021

Jacqueline Rossant

  • « Eviter l’isolement des médecins libéraux pendant la crise sanitaire »
  • Présidente du Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Alpes-Maritimes, elle s’est fortement mobilisée dès la première vague de la Covid-19 pour informer et soutenir les praticiens.
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Présidente du Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Alpes-Maritimes, elle s’est fortement mobilisée dès la première vague de la Covid-19 pour informer et soutenir les praticiens.

Médecin généraliste, Jacqueline Rossant a ouvert son premier cabinet à Nouméa à l’âge de 25 ans. « C’était une prise en charge complète, de la naissance à la mort, et l’appel aux spécialistes y était d’autant plus rare qu’ils n’y étaient pas nombreux. Un peu comme en France métropolitaine il y a une cinquantaine d’années », se souvient celle qui, forte de cette expérience en Nouvelle-Calédonie, est ensuite venue s’établir à Nice. Très vite, elle s’intéresse alors à la formation continue, participe à des séminaires médicaux, en devient animatrice puis finit par les organiser. « J’ai occupé le poste de secrétaire générale du Conseil de l’Ordre de notre département pendant une quinzaine d’années, ajoute cette professionnelle, avant d’en prendre la présidence en 2015 ». Un organisme privé à vocation de service public qui représente plus de sept mille médecins dans les Alpes-Maritimes, dont cinq mille encore en exercice et environ deux mille retraités. Médecin expert, intervenant notamment en tant que conseil aux victimes d’accidents de la route, Jacqueline Rossant s’est distinguée par ses initiatives lors de la survenue de la crise sanitaire de la Covid-19 : « Lorsque le premier confinement est arrivé, j’ai eu beaucoup de remontées de mes confrères. Les médecins libéraux éprouvaient un déficit d’information, ils ne savaient plus s’ils pouvaient ouvrir leur cabinet, ils n’avaient pas de masques et de gel hydroalcoolique, et c’était une maladie peu connue. Tout le monde était alors perdu et s’interrogeait. Avec l’accord du bureau du Conseil de l’Ordre, sachant que nous envoyons en temps normal peu de communications par email, nous avons écrit très régulièrement et fréquemment, pendant toute la période de crise, à l’ensemble des médecins libéraux pour leur donner des conseils très pratiques. » Une lettre contenant entre autres toutes les informations de l’Agence Régionale de Santé, envoyée à partir du 16 mars 2020 et au départ tous les jours, pour faire face à cette situation inédite. « Tout était alors à construire. Les chirurgiens-dentistes ont donné les masques qu’ils avaient pour aider les médecins urgentistes et personnels des hôpitaux », poursuit Jacqueline Rossant. Et d’ajouter : « En dehors de ce contexte d’urgence, il est important de préciser que le Conseil de l’Ordre est à la disposition des médecins et des patients. S’il intervient pour faire respecter le code de déontologie de notre profession, ou comme interface en cas de conflit entre un médecin et son patient ou entre confrères, ce qui n’est pas son rôle le plus agréable, on n’a pas toujours le réflexe de le solliciter en tant qu’aidant. Or il ne faut vraiment pas hésiter à s’en rapprocher lorsqu’on rencontre une difficulté, car cela fait partie de ses missions principales. »

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