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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

février 2021

Jacqueline Rossant

  • Donner des moyens aux hôpitaux
  • Présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes de l’Ordre des médecins, cette généraliste pointe les failles du système.

Présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes de l’Ordre des médecins, cette généraliste pointe les failles du système.

P.M. : Comment les médecins libéraux se sont-ils mobilisés au début de la pandémie ?
Dr Jacqueline Rossant : Nous avons été mobilisés dès le début puisque le confinement nous a imposé des modifications dans notre façon de travailler avec des téléconsultations facilitées et des créneaux horaires réservés aux patients suspectés de Covid. Nous avons fait en sorte d’éviter que les malades se croisent. 

Avez-vous rapidement mesuré l’ampleur de la crise sanitaire ?
On a tout de suite compris que c’était une épidémie gravissime et trouvée la réponse politique assez tardive. Le confinement aurait pu commencer une semaine plus tôt.

Et les nouvelles mesures, qu’en pensez-vous ?
Cette épidémie s’est réveillée et a recommencé à exploser. La situation se complique car la capacité hospitalière est dépassée. On n’est pas capable de faire face. Nous regrettons de ne pas avoir été entendus. Voilà des décennies que nous réclamons plus de médecins et plus de moyens pour les établissements hospitaliers.

Avez-vous été aidés concernant les mesures à adopter (masques, gel hydroalcoolique…) ?
Nous n’avions pas de masques au début de la crise. Ce sont les collectivités locales qui nous en ont fournis. La dotation de l’Etat était aléatoire… Idem pour le gel.

La liberté de prescription (je pense à la chloroquine…) a-t-elle été respectée ?
Absolument pas. On nous a interdit un traitement qui était prescrit librement depuis des années et des années…

Comment faites-vous face à l’anxiété des patients malades et de ceux qui ont peur d’être contaminés ?
C’est très compliqué… La téléconsultation désamorce l’anxiété. Mais les personnes d’un certain âge ou ayant des facteurs de risque ont peur.

Quelles sont les mesures à préconiser selon vous pour sortir de la crise ?
Je ne sais pas mais je voudrais dire que j’ai été très choquée par la façon dont on a maltraité les personnes âgées en les privant de contacts sociaux et familiaux. C’est contraire à la morale et indigne d’une civilisation qui se doit de respecter les anciens.

Par Nicole laffont

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Photo sophie boulet

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