


Un festival comme un rituel qui, chaque année, invite à écouter le monde, à le bousculer, à célébrer sa diversité et sa complexité. C’est le propos du film Festa Major, véritable immersion dans l’intimité d’une fête qui se répète depuis 125 ans, tissant inlassablement l’histoire commune des habitant·es de son territoire. Fabriquer du commun, c’est aussi l’ambition du Chœur Battant, chorale qui réunira plus de 200 enfants du Pays d’Arles autour de Bonbon Vodou et de son répertoire créole, comme un hommage à un monde en mouvement. Car le monde est créole, et ses musiques en se mélangeant se réinventent sans cesse, à l’instar de celle des Triaboliques, que nous recevrons le 8 mars, avant de clôturer cette journée internationale des droits des femmes sur les sons afro-futuristes de Asna. Les musiques du monde questionnent ainsi notre rapport à l’espace et au temps, et la soirée du 7 mars, avec Maya Kamaty et René Lacaille, tel un kabar rituel entre maloya traditionnel et hip hop de Saint-Denis, en sera une belle illustration. Et parce que la transmission est au cœur du projet des Suds, trois stages sont proposés cet hiver à Arles, autour de la pratique de l’accordéon qui se fait tzigane, des chants d’Italie du Sud, ou encore des danses indiennes kalbeliya. Un rituel comme un festival, qui nous rassemble chaque année, au creux de l’hiver, pour penser à l’été, pour penser à l’Autre, en chantant, en dansant, c’est l’idée des SUDS, en Hiver !
Festival Les Suds, en hiver
Arles, Châteaurenard, Fontvieille, St-Martin-de-Crau
Du 6 au 9 mars 2025
Programme complet ICI