Jean-Claude, Agathe, Jean-Baptiste avec sa femme Mariana et sa fille June.
« Plusieurs de nos employés sont là depuis 30 ans, ils sont les piliers de nos restaurants »
Que ce soit pour suivre la tradition familiale ou par vocation, dans la famille Vannini, on est restaurateur de génération en génération. Il faut dire que dès l’enfance c’est entre deux services que l’on côtoie ses parents, on leur donne un coup de main et rapidement on s’intéresse à ce métier. « On a ça dans le sang », résume Baptiste Vannini. Sa vision de la restauration ? Il l’a héritée de son père Jean-Claude qui a lui-même été formé en regardant sa mère servir les clients du Virginie. Car c’est dans cette brasserie implantée à Nice dans le quartier de Riquier depuis 1948 que tout a commencé. « Cette adresse est dans notre famille depuis 70 ans, elle s’appelait à l’origine le Terminus. C’est dans cet ancien bar-tabac que mes grands-parents se sont connus. A l’époque, mon grand-père était un habitué ». Résultat, il tombe amoureux de la jeune femme qui le servait et les bases d’une belle histoire étaient posées. Pour Baptiste suivre le chemin de ses aînés était une évidence, pour son père c’est d’opportunités en expériences qu’il a monté différentes affaires, la plus connue étant la Plage Paloma. Des années jalonnées d’échecs et de grandes réussites. Après des études dans l’hôtellerie, Baptiste s’exile pour travailler à Londres, New York et en Suisse avant de revenir sur ses terres natales. Il s’associe avec son père pour former un binôme soudé. « Je réalise que, inconsciemment, j’ai choisi cette voie pour me rapprocher de lui ». Avec le temps, le duo s’est transformé ; Mariana, la femme de Baptiste, a rejoint l’aventure, suivie par la plus jeune de la fratrie Vannini, Agathe. Parmi leurs marques de fabrique, on retrouve évidemment la cuisine italienne, clin d’œil à leurs racines, mais surtout un attachement profond à la dimension sociale de leurs établissements. « Plusieurs de nos employés sont là depuis 30 ans, ils sont les piliers de nos restaurants. Et voir un simple plongeur réussir à gravir les échelons pour finir directeur de salle est la raison pour laquelle j’aime tant notre métier. C’est ce que papa a toujours réussi à faire et c’est ce que je m’évertue à perpétuer ». L’avenir ? « Faire grandir le groupe avec de belles tables à l’image de l’Espuma qui vient d’ouvrir ses portes sur la célèbre rade de Villefranche ».
Par Caroline Stefani – Photo Serge-Henri