Embrunman
Une épreuve hors normes Le mythique triathlon longue distance au parcours unique dans les Hautes-Alpes n’a pu se disputer en 2020. L’envie des compétiteurs n’en sera que plus intense lors de l’édition 2021.
Par Maurice Gouiran

La natation dès 6 heures du matin, la journée sera rude. / © ActivImages-Embrunman 2019
Tous les 15 août, la petite ville d’Embrun (un peu plus de 6 000 habitants) vibre au son d’une étrange messe qui vient se superposer à celle de l’Assomption, une messe triadique avec les trois piliers de l’Embrunman : les concurrents, les bénévoles et les spectateurs, unis par le même état d’esprit et venus partager les mêmes émotions. Née en 1984, cette épreuve est devenue le triathlon XXL des montagnes six ans plus tard.
Les 1 800 concurrents s’élancent avant le lever du jour, dès 6 heures, pour 3,3 km dans l’eau douce du plan d’eau d’Embrun avant d’enfourcher les vélos pour 185 km à travers les superbes sites des parcs des Ecrins et du Queyras, puis de terminer par un marathon. Les premiers arriveront un peu avant 16 heures, les derniers aux environs de minuit.
Si l’Embrunman est devenu un triathlon mythique, c’est à cause des distances de ses trois épreuves, mais aussi du relief (respectivement 3 600 mètres et 400 mètres de dénivelés positifs pour le vélo et le marathon) et du cadre montagnard exceptionnel dans lequel il se déroule. Certains le considèrent même comme le plus dur du monde. Cette difficulté est évidente lorsqu’on compare les records de l’Embrunman (9 h 45’ 54) et de l’Ironman d’Hawaii (7 h 51’ 13), alors que les deux épreuves sont disputées sur les mêmes distances et par les mêmes concurrents. L’impact économique de la compétition sur l’Embrunois est considérable avec l’accueil de 1 800 concurrents (qui arrivent généralement plusieurs jours avant l’épreuve) et de plus de 25 000 spectateurs.