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Damien Leclère ouvre de plus en plus sa maison des ventes à différentes formes artistiques |
J’ai découvert l’histoire de l’art à la fin de mes études de droit. Comme ça, au hasard d’un stage à l’étude de Provence à Marseille. J’étais là pour une semaine et j’y ai passé sept ans, se souvient, amusé, Damien Leclère. C’est ainsi que je suis devenu commissaire-priseur, saisi par l’excitation des ventes aux enchères et par la « chasse » aux trésors. Deux montées d’adrénaline garanties : quand les prix s’envolent, pulvérisent les estimations, mais surtout quand on met la main sur une pépite. Un tableau oublié, un bijou exceptionnel, un meuble estampillé par un grand maître et parfaitement conservé. Bien sûr, ajoute-t-il, il y a un réseau d’experts et de spécialistes autour de nous. »
Damien Leclère a créé sa maison de ventes à Marseille en 2006. Quelques années après les bouleversements qui ont élargi l’exercice du métier, pour sa survie. Internet bien sûr, mais aussi la charge. « Depuis 2000, il n’est plus obligatoire d’être officier ministériel. Désormais, on peut exercer – et c’est mon cas – en libéral, en vrai chef d’entreprise », tient à préciser Damien. Avec une vingtaine de collaborateurs et codirigée par Delphine Orts, l’étude est depuis 2010 la première de province en volume. Son activité est répartie sur 15 spécialités parmi lesquelles le design, l’art moderne, la peinture « du XVIIe au XIXe siècle, mon domaine de compétences », les bijoux, les beaux-arts, l’Art déco, les peintures du Midi, l’art de vivre (vins, automobiles, montres…), etc. Si Damien Leclère a racheté des parts de Drouot à Paris en 2014 afin de diversifier son activité, à Marseille, sa maison de ventes s’est ouverte aux résidences d’artistes, à la vidéo, aux conférences et aux expositions. « Histoire de mieux affirmer notre rôle culturel, entre médiation et lieu de transmission. »