Corinne Rodzik

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Installée à Antibes depuis 1982, elle accompagne l’évolution de son métier et ses missions en tant que présidente du conseil départemental de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes. Rencontre.

Vous êtes kinésithérapeute libéral depuis 40 ans, pourquoi avoir choisi cette profession ?
Mes aïeuls étaient mineurs de fond en Lorraine, un métier difficile, et ils avaient une grande source de joie : le foot. Mon père a ainsi changé le cours de sa vie en devenant footballeur professionnel. Un contexte familial a orienté mon choix professionnel vers la santé des personnes. La thérapie par le mouvement, la kinésithérapie, a alors été pour moi une évidence. J’ai donc passé mon diplôme à Nancy, puis je suis revenue à Nice. Après un an de remplacement en libéral, ce qui me semblait à tort être un exercice plus libre que le salariat, je me suis installée à Antibes. J’ai continué ensuite à me former tout au long de mon exercice et, aujourd’hui, j’ai retrouvé une équipe en travaillant dans un cabinet de groupe. Nous y sommes quatre et les échanges intergénérationnels me boostent.

Alors justement, parlez-nous de votre mobilisation en faveur de la kinésithérapie…
J’exerce un métier magnifique que je ne trouvais pas reconnu à sa juste valeur. J’ai toujours eu à cœur de me consacrer au soin d’un patient en individuel et je travaille beaucoup en techniques manuelles. Ce que j’apprécie sans doute le plus c’est cette qualité relationnelle que l’on retrouve dans peu de professions. En 2006, lorsque j’ai eu connaissance de la création de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, j’ai donc candidaté et été élue au plan départemental. Mon engagement a été croissant et je participe aujourd’hui aussi aux missions de l’échelon régional et national. Nous sommes à un carrefour important où les modèles font place à de nouvelles organisations en interdisciplinarité et de nouveaux actes comme ceux en réponse à la crise sanitaire. Je suis sensibilisée aux difficultés du terrain et j’accompagne de mon mieux les praticiens du département. Un engagement récompensé cette année par la reconnaissance de notre diplôme d’état au grade master pour les diplômés de 2020. C’est une grande étape pour la relève.

Qu’en est-il de l’évolution de la prise en charge des patients ?
Notre profession est née en 1946 grâce à la réunification du Syndicat des masseurs médicaux et celui des gymnastes médicaux en France. Les champs de la santé croissant en même temps que les attentes des patients, une ouverture s’est ensuite faite à des « métiers de la santé » qui agissent autour des professionnels de santé. Les kinésithérapeutes ont un rôle à jouer en interface entre les médecins prescripteurs et les métiers d’Activité Physique Adaptée. Nous pourrions être coordonnateurs ! Sur le plan thérapeutique, nos actes vont de la rééducation après entorses, fractures et accidents de la vie, du sport à la prise en charge de pathologies cardiorespiratoires et neurodégénératives. Nous améliorons l’autonomie de la personne âgée. Le kinésithérapeute a développé des prises en charge spécifiques en rééducation uro-gynécologie, en maxillo-facial, en vestibulaire et en cancérologie. La liste est longue et les formations sont spécifiques. Une prochaine grande étape : le développement de l’accès direct en interdisciplinarité avec tous les professionnels de santé.

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