Christine Lebrun-Frenay

Image

Au sein du Centre de Ressources et de Compétences – Sclérose en Plaques du CHU de Nice, elle contribue à améliorer la prise de charge de cette pathologie et à une meilleure identification du SRI.

Neurologue et neuro-oncologue au sein du Pôle Neurosciences de l’hôpital Pasteur 2, Christine Lebrun-Frenay coordonne l’un des vingt-six Centres de Ressources et de Compétences – Sclérose en Plaques (SEP) de l’Hexagone. Ce Centre, associant médecins et personnels paramédicaux, favorise le diagnostic et le parcours de soins pour les patients souffrant de cette maladie inflammatoire chronique du système nerveux central, qui touche près de 100 000 personnes en France. A l’origine de cette pathologie, due à l’attaque de la myéline protégeant les fibres nerveuses du cerveau et de la moelle par le système immunitaire ? « Des antécédents familiaux, des facteurs d’exposition depuis l’enfance ou environnementaux », détaille Christine Lebrun-Frenay, également Présidente du conseil scientifique de l’Observatoire Français de la Sclérose en Plaques. La plupart du temps, les premiers symptômes (troubles de la sensibilité, de la motricité, de la vue) surviennent entre 30 et 40 ans. Le diagnostic de SEP porte sur l’association de symptômes et de lésions évocatrices sur l’IRM du cerveau ou de la moelle. Une technique sur laquelle repose le diagnostic de SRI et pour lequel l’équipe de Christine Lebrun-Frenay a apporté des informations qui ont fait date dans la communauté scientifique.

RECOMMANDATIONS INTERNATIONALES
« Notre première publication date de 2004, témoigne ce Professeur associé à l’Université Southwestern et qui a à son actif plus de 120 publications en revues scientifiques. Nous avions monté une consultation pour les patients présentant une anomalie à l’IRM et pour lesquels le radiologue indiquait la présence de lésions. Or 20 % d’entre eux présentaient des IRM de sclérose en plaques en l’absence de toute maladie. Lors d’un congrès international, j’ai donc présenté ces cas cliniques et pu échanger avec des confrères américains et turcs qui avaient observé les mêmes phénomènes ». C’est ainsi qu’est né le Consortium International de Recherche sur le Syndrome Radiologique Isolé, que dirige Christine Lebrun-Frenay : « A Nice, nous appartenons à une Unité Mixte de Recherche Clinique (UR2CA-URRIS), véritable collaboration entre le CHU et l’Université Côte d’Azur. Notre thématique de recherche est centrée sur la description du SRI, c’est-à-dire la découverte fortuite sur l’IRM de signaux évocateurs de SEP, sans maladie clinique. » En dehors de ce diagnostic, le Pr contribue également aux recherches internationales sur les traitements préventifs pour les personnes présentant des facteurs de risque de déclarer la SEP. Et de conclure : « La prise en charge s’est considérablement améliorée, et nous avons pour l’heure une vingtaine de traitements permettant de moduler la SEP, auxquels on fait appel dès que le diagnostic est posé. Dans 60 à 70 % des cas, on parvient alors à mettre la maladie en rémission. Pour les 30 % restants, nous devons utiliser des traitements plus immuno-actifs ».

RECEVEZ-nous

Vous êtes à l’affût des bonnes adresses ?
Découvrez les offres d’abonnement à votre magazine préféré !

LES EDITIONS COTE

Fondées en 1987, Les Éditions COTE sont le fruit d’une aventure familiale qui dure depuis plus de 36 ans. Les magazines, dédiés à l’art de vivre et au luxe en Provence et sur la Côte d’Azur, mettent en avant le territoire et les acteurs de notre belle région.