Amexica : Marie Baronnet
Par Tanja Stojanov
Marie Baronnet, Tea Party Rally, désert de Sonora, Arizona, États-Unis, 2010.
Après l’exposition de la Belge Catherine de Clippel intitulée Photographier les vaudous, partie au Togo et au Bénin documenter ces visions du monde animistes peuplées de dieux-objets, c’est Marie Baronnet qui prend le relais de cette réflexion entamée autour de l’expression du scientifique et humaniste Théodore Monod : « Ce qui nous arrive ici, en plein visage ». Si les autoportraits de la photographe française diplômée des Beaux-Arts de Paris font déjà partie des collections du Centre Georges Pompidou, elle a développé depuis les années 2000 une démarche documentaire, publiant notamment un ouvrage sur le striptease et ses pionnières en Amérique. Entre 2009 et 2019, elle a mené un travail de long terme à travers l’image fixe et en mouvement sur la frontière américaine et mexicaine, symbole du refus de l’autre, d’une lutte entre individus mais aussi entre genres. Un regard entre couleurs franches et tonalités crépusculaires.
Jusqu’au 4 juin – 43, rue de l’Église, Mougins – Tel. 04 22 21 52 12