Bernard d’Alessandri

 

 

Quand je suis arrivé au Yacht Club en 1976, il n’y avait que quatre employés. Aujourd’hui, nous sommes une grande famille ! » Avec l’humilité qui le caractérise, le secrétaire général et directeur du Yacht Club de Monaco revient sur ses quatre décennies au sein de l’institution monégasque. Une « petite carrière », comme il aime à le dire, qu’il doit « aux accidents et aux rencontres de la vie. » Avec le prince Rainier, tout d’abord, puis, le prince Albert II, nommé président du club en 1984. Aussi à l’aise sur un voilier que derrière son bureau, Bernard d’Alessandri est de ces personnages qui ne laissent pas indifférent. Marin dans l’âme et navigateur émérite – skipper sur le Biotonus-YCM lors de la transatlantique Monaco-New York en 1985, barreur de Tuiga, le vaisseau-amiral du Yacht Club – cet enfant de l’arrière-pays niçois s’est découvert, un peu par hasard, une passion sans limite pour la mer. « Je devais avoir 10 ans quand je suis monté sur un voilier pour la première fois. À 10 mètres du bord à peine, j’avais le sentiment de découvrir un autre monde ! Comme si tout ce qui se passait à terre restait à terre. » Une véritable révélation qui, depuis, ne l’a jamais quitté. Et de citer Oscar Wilde, lorsqu’on l’interroge sur ses 40 prochaines années : « “Il n’y a que deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas avoir ce que l’on désire ; l’autre est de l’obtenir.” J’ai voulu faire de ce club quelque chose de bien. Je pense que nous y sommes arrivés. Nous avons reçu un bel héritage, à nous de le transmettre ! »