Par Laura Puset á La Bonne Mère, sous les échafaudages, se pare à nouveau d’or. © D.R.

Basilique Notre-Dame de la Garde

Par Laura Puset á La Bonne Mère, sous les échafaudages, se pare à nouveau d’or. © D.R.

Notre-Dame de la Garde : le chantier de tous les Marseillais

Le chantier 2025 de restauration de la Bonne Mère a été largement soutenu par l’ensemble des Marseillais, particuliers et entreprises ayant collaboré à hauteur de 46% à son budget  (2,8 M€). Les opérations ont débuté dès le mois d’avril avec le remplacement des pierres des 4 fenêtres qui ventilent le piédestal par de nouvelles pierres de Calissanne. Ces pierres se trouvaient très dégradées par l’action, pendant plus d’un siècle, d’un flux d’air chargé de sel. Un hydrofuge de protection a ensuite été appliqué sur toutes les façades comportant des pierres vertes Golfalina (provenant d’une carrière florentine en bordure de l’Arno). Remplacées en 2001 et 2003, celles-ci doivent être traitées tous les 20 ans. Les quatre anges ont été restaurés pour endiguer l’érosion qui avait effacé toute la finesse de leur sculpture et fait disparaître tous les joints entre les blocs des statues. Après un dessalement, une bioconsolidation a été réalisée à l’aide de bactéries spécifiques qui, en mourant, reconstituent de la calcite, le minéral de la pierre calcaire. La vérification de la structure métallique d’arrimage de la statue sur son piédestal en pierre a nécessité deux interventions : la recherche par géoradar des ceintures métalliques invisibles, avec évaluation de leur état de conservation ; puis une nouvelle vérification par le calcul de la charpente, comparable à celle qui a été faite une première fois en 2002.

Le chantier le plus remarquable, celui de la dorure, a débuté cet été. La première phase a consisté à installer un atelier de restauration sous thermobâchage autour de la statue, afin de la placer à l’abri des pollutions marines et urbaines. L’objectif de cette implantation est de procéder à une dorure plus durable, censée tenir 50 ans.
Jusqu’ici la dorure a été refaite quatre fois depuis 1870, tous les 25 ou 35 ans.
Les trois étapes – mise à nu du cuivre de la statue par microgommage, protection anticorrosion par une peinture spécifique, application d’une nouvelle dorure à la feuille d’or – seront achevées à l’automne, en vue de l’inauguration programmée le 8 décembre.

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