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Trait d’union entre le passé et le présent, le musée d’Art de Toulon sort de sa zone de confort et accueille à bras ouverts un genre artistique peu protocolaire : le street art.
De la regrettée Miss.Tic à Thirsty Bstard, en passant par JR ou Pro176, tous participent à cette rétrospective aussi festive qu’instructive. On y découvre les différentes techniques de l’art urbain contemporain, comme le lettrage, le graffiti ou la lithographie. « Le street art se démocratise » , nous affirme Brigitte Gaillard, conservatrice en chef du musée. « Il s’ouvre à tous et ne reste pas seulement un art urbain. De plus, il est universel puisque nous exposons des artistes d’Italie, de France et des États-Unis. » Parmi tous ces invités de prestige, l’un est scruté avec une attention particulière : Banksy. Personnage aussi mystérieux que légendaire, puisqu’on ignore encore aujourd’hui qui se cache derrière son identité secrète, Banksy fait la pluie et le beau temps dans le monde de l’art, sans jamais se fixer de limites. Ses pochoirs, à la fois poétiques et engagés, ont conquis la planète entière, de Jérusalem à Londres, en passant par Venise ou Calais.
Tandis que la BBC affirmait en 2023 que son véritable nom serait Robert Banks, d’autres théories suggèrent qu’il pourrait s’agir en réalité de Robert Del Naja, le leader du groupe Massive Attack. Si l’exposition n’est pas encore prête à nous révéler son vrai visage, elle nous permet néanmoins d’admirer près de 40 œuvres de celui qui agite la scène graffiti depuis plus de trente ans, des rues de Bristol jusqu’aux salles de vente de chez Sotheby’s, où sa fameuse toile autodétruite Love is the Bin s’est vendue en 2021 à plus de 21 millions d’euros.
Banksy, Avant / Après Une (R)évolution
jusqu’au 5 octobre au musée d’Art de Toulon,
113 boulevard Leclerc, Toulon. Tél. 04 94 36 81 15
