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Elle a la grâce d’une danseuse et le mental d’une championne. Avec 1,68 m pour 48 kg, ce poids mouche pèse définitivement très lourd dans le petit monde de la Savate Boxe Française. Fille de Frank May – multiple champion du monde de la discipline et désormais directeur et entraîneur du réputé Nice Boxing Team Frank May – cette compétitrice hors pair a cumulé les titres internationaux depuis notre première rencontre, il y a 5 ans. « En 2013, je suis passée dans la cour des grands en remportant le championnat de France Junior puis le championnat d’Europe pour devenir à deux reprises, en 2014 et 2016, championne du monde assaut dans la catégorie -48 kg. » Une véritable consécration pour cette battante. « En 2017, j’ai dû me consacrer intégralement à mes études de kiné. Il me reste encore deux ans avant d’avoir mon diplôme, mais je ne sais pas si je vais pouvoir résister à l’appel du ring. En assaut (pratique de la savate qui consiste à ne pas se toucher), j’ai déjà tout remporté. Maintenant, mon objectif est de faire le même chemin en combat, là où les coups portés et les KO sont autorisés. » Un choix cornélien… Si pour l’heure, la belle brune au caractère bien trempé a pris la sage décision de se consacrer à ses études, elle n’exclut pas pour autant de remonter sur le ring d’ici deux ans. Trouvant un réel équilibre entre la boxe, l’équitation (sa deuxième passion), ses études et son chéri Charles Denis – lui aussi champion du monde junior de boxe française – Adeline veut tout et se donne les moyens : « Mon père m’a appris à aller au bout des choses et à ne jamais baisser les bras. Je suis une compétitrice. Si je veux reprendre le combat, c’est aussi pour prouver à certaines de mes adversaires que je suis toujours là ! » Et de répondre lorsqu’on lui demande si elle est toujours la meilleure : « Sans aucun doute ! Il faut dire qu’ici nous avons un entraînement de pointe qui nous prépare à être de véritables machines de guerre. Mon père est un excellent coach. Je ne le dis pas, mais il le sait : je n’en changerais pour rien au monde ! »
Par Marjorie Modi
Photo Jean-Michel Sordello