février 2017

Le Planier

  • Bienvenue à Marseille
 
 Photo Pierre Marin Razi
Vivez l’aventure de la découverte des fonds sous-marins et des richesses patrimoniales. Un voyage exceptionnel dans un univers silencieux.

Il y a le phare qui, tout en prévenant les navires des récifs immergés, annonce l’approche de la terre. Il y a aussi, juste en dessous, un spectaculaire paradis sous-marin pour plongeurs, pêcheurs et chercheurs.

 

Situé à 15 kilomètres au large de la ville, le phare du Planier est le premier repère rencontré par les marins venant du large. Construit sur un îlot d’à peine 3 hectares, il culmine à 71 mètres et présente un faisceau balayant l’horizon sur 50 kilomètres à la ronde. Ce petit bout de terre battu par les vents possède une dimension affective particulière pour les « gens de mer » bien sûr, mais aussi le monde de l’art. Il est en effet le seul phare en activité protégé comme monument historique sur la côte méditerranéenne française. Celui que nous connaissons aujourd’hui, bâti en pierres de Cassis entre 1949 et 1959, est le quatrième des phares édifiés depuis le Moyen Âge. Automatisé en 1992 par le Service des Phares et Balises, il perd ses derniers gardiens et demeure interdit d’accès. Mais alors, au fond ?

 

Haute mer et fonds magiques
Réputés pour la richesse de ses fonds sous-marins et ses nombreuses épaves, les abords de l’île du Planier sont très recherchés par les plongeurs et les pêcheurs. Les récifs qui entourent l’îlot ont d’ailleurs été à l’origine de nombreux naufrages, dont celui du Chaouen en 1970. Pour tous les amateurs, la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM) à Marseille offre un cadre de pratique idéal pour la plongée scaphandre, la plongée libre et les sports subaquatiques, avec des diplômes reconnus dans le monde entier. Sur le plan sportif, artistique, culturel et scientifique, l’institution œuvre pour préserver la connaissance, l’étude et la protection de l’environnement. Compte tenu de son originalité, plusieurs projets de réinvestissement du phare et de ses bâtiments annexes ont été imaginés depuis son automatisation (appartements d’artistes, centre pédagogique, auberge de plongée, station scientifique...), sans jamais dépasser le stade d’idée. C’est mieux, laissons ceux qui s’y sont cassé la coque reposer en paix.