PORTRAITS

Versaillais d’origine, Bernard Gillet est attiré très jeune par l’artisanat d’art et débute dans la joaillerie à 17 ans, place Vendôme. « Mon maître d’apprentissage, Alain Foubert, travaille encore aujourd’hui pour les plus grands joailliers comme Cartier, Bulgari, Jars. » C’est lui qui, durant quatre ans, lui transmettra les bases et les techniques du métier. Puis, afin d’accorder une place plus importante à la vie familiale et au  soleil, il s’installe à Marseille en 1994. Là, il peau­fine son art en exerçant en tant que chef d’atelier, notamment chez Marinston où il a l’occa­sion de travailler sur des pièces de haute joaillerie pour de prestigieuses maisons de la Côte d’Azur, de Monaco et de Paris. C’est en 2005 qu’il fait le pari de s’installer « à son compte » à Trets grâce au coup de pouce financier de Pays d’Aix Initiatives. Dans un premier temps, il y tient un atelier de fabrication et ne travaille quasiment que pour des professionnels avant d’y accoler sa petite boutique. Le bijoutier-joaillier créateur et diamantaire Bernard Gillet a également reçu le prix au concours de l’Institut national des métiers d’art (ex-Sema) et s’est vu décerner, le 16 mai dernier, le titre de Maître Artisan par la Commission régionale des qualifications. « Je tra­vaille vraiment à l’ancienne, sur de vieux établis. Je façonne beaucoup de mes mains, avec l’aide d’outils de précision récents certes, mais je ne suis pas trop utilisateur des prototypes par ordinateur » confie-t-il. « Mon inspiration ? C’est tout ce qui m’entoure, la nature, l’architecture, l’art, l’artisanat… Chaque idée est crayonnée puis développée après plusieurs essais. En fait, ma satisfaction réside dans celle de mes clients, qu’il s’agisse de la fabrication d’une pièce de quelques milliers d’euros ou de la simple réparation d’un bijou de famille. »