En 35 ans de carrière politique, il a été ministre en charge de l’industrie, député des Alpes-Maritimes, président du Conseil régional et général, et bien sûr maire. Si on lui pose la question de savoir quelle fonction il a préférée. Sa réponse fuse : « Rien n’est plus beau qu’être maire. » C’est net, clair et précis, même si évidemment il avoue n’avoir ni remords ni regrets sur son parcours. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas ce que j’ai fait hier mais ce que je fais aujourd’hui. Je me suis toujours engagé à fond pour être à la hauteur de l’enjeu, de la confiance de mes concitoyens, des attentes de ceux à qui je pouvais être utile. C’est ça qui m’importe : être dans le présent avec un seul objectif, servir l’intérêt général. » L’intérêt général et Nice évidemment ! « Toute ma vie politique a été tournée vers les Niçois et je mettrai toute mon énergie à continuer à les servir, à embellir notre ville. J’ai noué avec eux un lien indéfectible de confiance et de proximité. » Depuis mai dernier, Christian Estrosi occupe à nouveau le fauteuil de maire, laissant derrière lui celui de président du Conseil régional. Mais attention, ne lui parlez pas de « retour » ! « Je ne suis pas revenu ! Je n’ai jamais quitté Nice et je ne la quitterai jamais ! À la présidence de la région, c’est aussi pour les Niçoises et les Niçois que j’ai travaillé à rétablir une certaine équité territoriale, un peu perdue de vue durant les dix-huit années précédentes... C’est aussi ça, « être » à Nice. Un caillou enterré sous les arbres de la place Garibaldi pourra se vanter de n’avoir jamais quitté Nice, mais je ne suis pas sûr qu’il lui soit toujours utile ! Moi, je veux être là où je peux servir, y compris à Marseille, à Paris, à Bruxelles et partout, au contact des institutions et des hommes qui font le monde de demain. Maintenant, il y a une chose que je n’échangerais pour rien au monde : le bonheur, le matin, d’ouvrir mes volets sous notre soleil, été comme hiver, de faire mon jogging au long de notre baie des Anges et de boire mon café avec mes copains cours Saleya. »
Par Alexandre Benoist
Photo Jean-Michel Sordello